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Abstract :
[fr] Cette enquête est consacrée aux gravures réalisées d’après les inventions de Léonard. Pendant longtemps, puisqu’elle rend possible la reproduction des images et, par-là, leur dissémination, l’estampe soutient la fortune d’un artiste. Or, avant le XIXe siècle, les inventions du Florentin sont peu traduites en gravure. De son vivant, seule la Cène est gravée. Nous sont aussi parvenues quelques estampes, réalisées à Milan, à la fin du XVe siècle, qui traduisent des modèles du maître et dont certaines, comme les fameux Entrelacs, sont même ponctuées de son nom. Pour la plupart, ces œuvres demeurent anonymes. L’un des enjeux du travail est de préciser les liens que leurs auteurs ont entretenu avec Léonard et son atelier, une question qu’il convient d’appréhender en remarquant que l’artiste, contrairement à Andrea Mantegna, ou, plus tard, à Raphaël, n’a pas confié à des graveurs professionnels le soin de traduire certaines de ses compositions. Nous nous penchons aussi sur les estampes réalisées d’après Léonard dans la seconde moitié du XVIe et au XVIIe siècle. Ici est interrogé le défi complexe que pose la reproduction des tableaux de l’artiste en gravure : la manière de Léonard, avec ses effets de sfumato et de clair-obscur et ses carnations moelleuses, n’est pas facile à transposer en gravure, c’est-à-dire dans un médium qui privilégie la ligne.