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Abstract :
[fr] Quatre-vingt-trois millions d’adultes en Union Européenne ont consommé des drogues illicites au moins une fois dans leur vie. Notre travail se rapporte aux drogues de synthèse qui appartiennent à la catégorie des « Nouvelles Substances Psychoactives » ou NPS, et au
cannabidiol.
Le 5-EAPB et le MDAI, deux NPS qui présentent des propriétés MDMA-like, ont été tenues
pour responsables du décès d’un jeune homme, et ont effectivement été identifiés dans les poudres retrouvées auprès du cadavre mais aussi dans les prélèvements biologiques. Dans ce travail, nous exposons notre démarche analytique, dont les limites seront mises en lumière par un autre cas d’intoxication d’abord attribué à un autre NPS, le 2-aminoindane. Par ailleurs, nous avons également pu évaluer une méthode de dépistage immunologique des NPS.
Pour répondre aux demandes d’expertise qui concernent le cannabidiol, nous avons validé une technique HPLC-DAD permettant la quantification du CBD. Le taux de THC dans les produits proposés à la vente comme « cannabis légal » ou « cannabis light » a été vérifié.
Les consommateurs de cannabis attribuent souvent aujourd’hui un test de dépistage positif (lors d’un contrôle routier par exemple) à une utilisation de CBD, qui aurait donc influencé le résultat du test de dépistage. Nous avons évalué la réalité de cette interférence sur base de l’analyse de 1074 échantillons urinaires et 719 échantillons de cannabis de type drogue.