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Abstract :
[fr] Dans cet article, en étudiant un collectif de base de travailleurs ruraux dans la lointaine banlieue de Pékin, nous visons à explorer comment la politique de reconnaissance et d'identité d'une catégorie collective - c'est-à-dire les travailleurs ruraux - est façonnée par des arrangements spécifiques d'échelles de médiation. En m'inspirant de Bleil (2005), je documente la manière dont le collectif étudié a construit des arrangements hybrides de médiation afin de produire différentes "échelles spatiales de visibilité" de leurs actions, de leurs revendications et de leurs identités, montrant ainsi comment le collectif combine des interactions et des actions locales en face à face avec des pratiques plus globales en ligne et hors ligne. Ce qui m'intéresse, ce ne sont pas les subjectivités en tant que telles, mais plutôt toute une série de pratiques organisationnelles et de processus de médiation à travers lesquels les espaces d'interactions, de participation et d'émotions partagées sont façonnés.
Cet exposé est basé sur une combinaison d'observations ethnographiques menées en Chine (principalement à Pékin et Shenzhen) entre 2012 et 2019, d'échanges et d'observations en ligne, de produits culturels populaires (chansons, poèmes, littérature populaire, expositions, etc.) et d'archives populaires collectées au fil des ans.