Keywords :
Parents, enfant en rémission de cancer, Stroop, intolérance à l'incertitude
Abstract :
[fr] Introduction. Aucune étude n’a examiné le lien entre le facteur d’intolérance à l’incertitude et ses effets sur les processus cognitifs
de parents d’un enfant en rémission d’un cancer. L’intolérance à l’incertitude est un facteur central dans le trouble anxieux
généralisé; trouble anxieux où l’on observe également un traitement altéré de l’information cognitive sous forme de biais
cognitifs. L’objectif de l’étude est de mesurer via une tâche de Stroop test classique et de Stroop test émotionnel, l’orientation
de l’attention sélective en lien avec le facteur d’intolérance à l’incertitude. Méthodes. Soixante et un parents d’un enfant en
rémission d’un cancer (de 4 ans à 6 ans) ont été recrutés dans les hôpitaux de la Province de Liège (Belgique). Les parents ont
rempli des questionnaires relatifs à l’intolérance à l’incertitude et ses facteurs associés (i.e., utilité de l’inquiétude, évitement
cognitif, attitude en résolution de problèmes et ruminations) et réalisaient une tâche de Stroop test et de Stroop émotionnel.
Des corrélations de Spearman et des régressions linéaires multiples ont été réalisées. Résultats. Les résultats indiquent des
corrélations positives et significatives entre le stroop émotionnel (indice d’interférence négatif) et l’intolérance à l’incertitude
mais également avec les pensées répétitives (ruminations) et les inquiétudes. Les régressions linéaires montrent que les
symptômes dépressifs semblent contribuer à expliquer des latences plus longues pour la condition d’interférence (mot de
couleur écrit dans une autre couleur). Conclusion. Des recommandations ont été publiées pour améliorer la prise en charge
des parents d’un enfant en rémission de cancer mais des études neuropsychologiques centrées sur le parent sont encore
nécessaires et à développer afin d’améliorer les initiatives de prévention et de détection de ces familles.
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