ver de terre, fourmi, termite, fertilité du sol, dégradation du sol, sol nu
Abstract :
[fr] Les espaces verts urbains remplissent une fonction essentielle de conservation et de promotion de la biodiversité. Ainsi, ils améliorent les fonctions des sols urbains, fournissent divers services écosystémiques et contribuent à la durabilité des villes. Cependant, l’impact de leur dégradation sur les propriétés biologique et physico-chimique des sols n’est pas encore clairement connu. Cette étude avait pour objectif d’évaluer l’influence des espaces verts sur l’amélioration des qualités biologique et physico-chimique du sol. Six espaces verts ont été sélectionnés dans la ville Lubumbashi. A côté de chaque espace vert, le sol nu a été échantillonné et étudié en comparaison avec le sol végétalisé. Dans chaque site, 8 monolithes de sol ont été collectés afin d’inventorier la macrofaune par tri manuel. Par la suite, les échantillons des sols à coté de chaque monolithe ont été prélevés pour les analyses physico-chimiques. Les résultats ont révélé que les sols végétalisés se caractérisent par leur teneur élevée en matière organique, argile, limon, un pH élevé et une grande stabilité des agrégats (structure). Par contre, les sols nus se caractérisent par une faible fertilité, une teneur élevée en cuivre et en sable, et une densité apparente élevée. Au total, 5 espèces de vers de terre, 4 de termites et 9 de fourmis ont été identifiées. Dans tous les sites, l’abondance et la diversité de la macrofaune étaient plus élevées dans les sols végétalisés que dans sols nus. Nous concluons que la dégradation des espaces verts conduit à une importante réduction des qualités biologique et physico-chimique des sols en milieu urbain. Compte tenu des interactions et interdépendances entre la macrofaune du sol et la végétation, il est crucial de préserver des espaces verts afin de promouvoir les différents services que ceux-ci rendent notamment la protection du sol, la séquestration de carbone et régulation de la température en milieu urbain.