Léon Fredericq : son engagement essentiel pour la science et pour les Hautes Fagnes

Léon FREDERICQ (1851-1935) est un des géants de la science dont les travaux ont permis à l’Université de Liège de rayonner dans le monde entier.

Porteur d’un triple doctorat (Sciences naturelles, Médecine et Physiologie), il succède en 1879 à Theodor Schwann à la chaire de physiologie de l’Université de Liège.

Obsédé par le poulpe, Léon Fredericq découvre à la station marine de Roscoff l’hémocyanine, une protéine transportant l’oxygène dans le sang. Il s’agit du transporteur d’oxygène le plus répandu chez les êtres vivants (crustacés, arachnides, mollusques, etc.), après l’hémoglobine.

À Liège, les travaux de L. Fredericq portent sur la coagulation du sang, la circulation vasculaire, la physiologie cardiaque et la régulation de l’eau corporelle.

Il fonde l’Institut de Physiologie situé place Delcour en Outremeuse. Fondateur des « Archives internationales de Physiologie et de Biochimie », Léon Fredericq initie aussi les premiers congrès internationaux de physiologie. Il est aussi l’auteur de nombreuses aquarelles de très grande qualité.

À son instigation, l’Université de Liège ouvre également la première station scientifique des Hautes Fagnes, au Mont Rigi. Léon Fredericq participera activement aux premières recherches de cette station. Il sera l'auteur de la première théorie qui tentera d'expliquer les caractéristiques particulières du haut plateau : la théorie de l'îlot glaciaire. Il militera aussi activement pour la préservation de ces milieux si particuliers.

En hommage à cet homme illustre, la Fondation Léon Fredericq (FLF) pour la recherche biomédicale liégeoise voit le jour au Centre Hospitalier Universitaire de Liège en 1987. En 2018, la FLF devient une fondation hospitalo-universitaire d’utilité publique.