Doctoral thesis (Dissertations and theses)
Accurate cosmological inference in a gravitationally distorted Universe : Learning from simulated gravitationally lensed systems
Van de Vyvere, Lyne
2022
 

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Abstract :
[en] In the field of cosmology, one of the few key parameters is the Hubble constant, H0, i.e. the current expansion rate of the Universe. In the last decades, its measurement revealed a mismatch: measurements using probes based on the early Universe conflict with the ones calculated by using distances in the local Universe. In this context, strong gravitational lensing of variable sources is promising to infer a precise value of H0, local and independent of any distance ladder. As massive objects curve the space time, a source of light behind a massive galaxy can be multiply imaged, and the difference in arrival time between the images is inversely proportional to the Hubble constant. The precision and accuracy one can achieve on H0 using lensed quasars may however depend on the assumptions one makes on the mass distribution. Searching for potential systematics and quantifying them is thus essential. Since lensing galaxies are mostly elliptical galaxies(*1), the commonly employed mass models display elliptical symmetry(*2). However, elliptical galaxies have been abundantly observed and are known to be slightly more complex. In this thesis, the influence of using elliptical mass models on lensing galaxies which display azimuthal structures is examined thanks to simulations. Different major types of azimuthal structures are explored: the octupolar moment, i.e. boxyness and discyness, and the variations of ellipticity and position angle with radius. To create realistic mock observations of lensing systems, either analytical models or numerical mass maps can be used. While most simulations in this thesis used analytical models, the use of mass maps is also explored and one related problem is emphasized. Themain results are the following. (1) The use of mass distributions sampled on a grid to simulate lensing systems may introduce artefacts in the lensed images. Mass maps can not be infinite and they are consequently truncated. Such truncation introduces an asymmetry in the mass at the border of the map which impacts the multiple lensed images with a shear. Shear,which stretches and compresses the lensed images, naturally exists in lensing systems due to the galaxies in the vicinity and along the line-of-sight towards the system. However, the truncation also creates a shear, which is artificial and adds up to the fiducial one, hence biasing the model. A prescription to minimize this effect is given in this thesis. (2) The presence of boxyness and discyness in the mass of lensing galaxiesmay not always be visible: it can be absorbed as structures in the light model of the source, or can be hidden in the noise. Consequently, the H0 inference from a single lensing system displaying such azimuthal structures can be biased by several percent. Nevertheless, the analysis of a population of lenses remains unbiased as the contribution of boxy lensing galaxies compensates the one of discy galaxies. (3) Twists and ellipticity gradients impact the strength and orientation of themodelled shear. While twists do not influence cosmography inference, the variations of ellipticity do. The inference on H0 from a population of lensing systems however remains unbiased. The take homemessage of this thesis is threefold. First, simulations of lensing systems using mass maps must always be done with caution. Second, modelled shears in lensing systems cannot be trusted as originating only from contributions which are external to the modelled lensing galaxies: internal structures of the lens may also contribute. Third, the cosmographic inference from a single lens system is not robust when the modelled lensing galaxy lacks the azimuthal freedom that is effectively present in its true mass. (*1)In opposition to spiral galaxies which display a flat disk with a spherical bulge in the centre, embedded in a darkmater halo, elliptical galaxies are 3D ellipsoids or spheres. (*2) Iso-density contours are concentric ellipses displaying the same axis ratio and position angle.
[fr] En cosmologie, l’un des paramètres clés à connaître est la constante de Hubble, H0. La constante deHubble est le taux actuel d’expansion de l’Univers et différentes méthodes permettent de la calculer. Ces dernières années, une tension est apparue entre la valeur de H0 basée sur l’Univers lointain et celle reposant sur des mesures de distances dans l’Univers proche. Dans ce contexte, l’utilisation de lentilles gravitationnelles pour obtenir une valeur précise de H0 est prometteuse car elle est basée sur l’Univers proche mais ne se repose pas sur un étalon de distance primaire. Comme les objets massifs déforment l’espace-temps, une source de lumière située derrière une galaxie massive peut être imagée plusieurs fois, on parle alors de lentille gravitationnelle. Si la source est variable, on peut observer un délai entre l’apparition de la variation lumineuse dans les différentes images, et ce délai est inversement proportionnel à la constante de Hubble. Ce facteur de proportionnalité dépend de la masse de la lentille. En modélisant cette dernière et en mesurant le délai, il est possible de calculer H0. Toutefois, la précision et l’exactitude pouvant être atteintes par cette méthode peuvent dépendre des hypothèses de travail. Il est donc essentiel de rechercher les sources d’erreurs potentielles et de les quantifier. Les modèles de masse de lentilles gravitationnelles les plus utilisés possèdent une symétrie elliptique(*1). En effet, les lentilles sont généralement des galaxies dites elliptiques(*2) qui, en première approximation, présentent bel et bien une telle symétrie. Cependant, les observations plus détaillées de ces dernières révèlent qu’elles sont plus complexes qu’il n’y paraît. En tenant compte de ces complexités, j’ai réalisé des simulations et ainsi testé l’influence de l’hypothèse de symétrie elliptique pour le modèle de la masse de la galaxie lentille. Plus précisément, j’ai exploré l’influence de plusieurs structures dites azimutales qui complexifient la masse: le moment octupolaire, c’est-à-dire la modification d’une forme elliptique vers une forme rectangulaire ou de disque, et les variations d’ellipticité et d’orientation avec le rayon. Plus généralement, la simulation d’observations de lentilles gravitationnelles requiert un modèle de masse, qui peut être soit analytique, soit pixélisé. Dans cette thèse, j’ai majoritairement simulé des lentilles à l’aide de modèles analytiques mais j’ai également exploré un des problèmes potentiels qui résultent de l’utilisation de cartes de masses pixélisées dans les simulations. Les principaux résultats de cette thèse sont les suivants. (1) Les simulations de lentilles se basant sur une distribution de masse échantillonnée sur une grille (pixels) peuvent être altérées par des artéfacts. En effet, les cartes de masses ne peuvent s’étendre à l’infini et sont donc tronquées. Une telle troncature crée une asymétrie à la frontière de la carte qui se répercute sur les images multiples de la source de lumière, sous forme d’un cisaillement. Un cisaillement, qui se caractérise par une déformation (élongation/compression) des images lentillées, est naturellement présent dans les lentilles gravitationnelles à cause de la présence de galaxies se situant près de la galaxie lentille et dans sa ligne de vue. La troncature induit un cisaillement supplémentaire, qui est artificiel, et la modélisation du cisaillement des lentilles ainsi simulées s’en trouve biaisée. Une prescription pour réduire cet effet en fonction de la finalité des simulations est donnée dans cette thèse. (2) Lorsqu’une lentille est modélisée avec un modèle à symétrie elliptique alors que sa vraie masse est légèrement déformée vers une forme rectangulaire ou de disque, les effets de la déformation peuvent parfois passer inaperçus. En effet, cette déformation a bien un impact sur les images mais ce dernier peut être noyé dans le bruit, ou être confondu avec des structures de la lumière de la source. L’inférence de H0 basée sur une seule lentille affichant de telles structures azimutales peut ainsi être biaisée de plusieurs pourcents. Néanmoins, l’inférence basée sur l’analyse d’une population de lentilles n’est pas biaisée car la contribution des lentilles en forme de disque est compensée par celle des lentilles plus rectangulaires. (3) Les gradients d’ellipticité et les changements d’orientation avec le rayon présents dans la masse des lentilles ont tous deux un impact sur la force et l’orientation du cisaillement modélisé. Cependant, les variations d’orientation n’influencent pas la détermination de H0, alors que c’est le cas pour les variations d’ellipticité. La valeur de H0 inférée pour une population de lentilles avec une variété de gradient d’ellipticité reste cependant correcte. Pour résumer, le message à retenir de cette thèse est triple. Premièrement, la simulation d’observations de lentilles gravitationnelles à l’aide de cartes de masse doit être réalisée avec précaution. Deuxièmement, les cisaillements modélisés dans les lentilles gravitationnelles ne peuvent pas être considérés comme provenant uniquement de contributions externes à la lentille: des structures internes à la lentille peuvent aussi en créer. Troisièmement, l’inférence de H0 grâce à une unique lentille gravitationnelle n’est pas robuste lorsque que la masse réelle de la lentille présente des structures azimutales qui ne sont pas modélisées. (*1) Les contours d’isodensités sont des ellipses concentriques qui possèdent la même orientation et la même ellipticité. (*2) Les galaxies sont généralement classées dans deux grandes catégories: les galaxies spirales, qui sont formées d’un disque plat avec un bulbe sphérique au centre, le tout entouré d’un halo de matière non visible, et les galaxies elliptiques, qui se présentent comme des grandes sphères ou ellipsoïdes plutôt homogènes.
Disciplines :
Space science, astronomy & astrophysics
Author, co-author :
Van de Vyvere, Lyne  ;  Université de Liège - ULiège > Unités de recherche interfacultaires > Space sciences, Technologies and Astrophysics Research (STAR) ; Université de Liège - ULiège > Département d'astrophysique, géophysique et océanographie (AGO) > Origines Cosmologiques et Astrophysiques (OrCa)
Language :
English
Title :
Accurate cosmological inference in a gravitationally distorted Universe : Learning from simulated gravitationally lensed systems
Defense date :
13 October 2022
Institution :
ULiège - Université de Liège [Faculté des Sciences], Liège, Belgium
Degree :
DOCTORAT EN SCIENCES
Promotor :
Sluse, Dominique  ;  Université de Liège - ULiège > Département d'astrophysique, géophysique et océanographie (AGO) ; Université de Liège - ULiège > Unités de recherche interfacultaires > Space sciences, Technologies and Astrophysics Research (STAR) ; Université de Liège - ULiège > Département d'astrophysique, géophysique et océanographie (AGO) > Origines Cosmologiques et Astrophysiques (OrCa)
President :
Van Grootel, Valérie  ;  Université de Liège - ULiège > Département d'astrophysique, géophysique et océanographie (AGO) > Astrophysique stellaire théorique et astérosismologie ; Université de Liège - ULiège > Unités de recherche interfacultaires > Space sciences, Technologies and Astrophysics Research (STAR)
Secretary :
Hutsemekers, Damien ;  Université de Liège - ULiège > Département d'astrophysique, géophysique et océanographie (AGO) > Space sciences, Technologies and Astrophysics Research (STAR)
Jury member :
Magain, Pierre  ;  Université de Liège - ULiège > Département d'astrophysique, géophysique et océanographie (AGO) ; Université de Liège - ULiège > Département d'astrophysique, géophysique et océanographie (AGO) > Origines Cosmologiques et Astrophysiques (OrCa) ; Université de Liège - ULiège > Unités de recherche interfacultaires > Space sciences, Technologies and Astrophysics Research (STAR)
Birrer, Simon;  Stanford University > Departement of Physics > Kavli Institute for Particle Astrophysics and Cosmology ; SLAC National Accelerator Laboratory ; Stony Brook University > Departement of Physics and Astronomy
Courbin, Frédéric ;  EPLF - École Polytechnique Fédérale de Lausanne [CH] > Institute of Physics, Laboratory of Astrophysics
European Projects :
H2020 - 787886 - COSMICLENS - Cosmology with Strong Gravitational Lensing
Available on ORBi :
since 04 November 2022

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