Abstract :
[en] Part of living in the Anthropocene means living in an era defined by change and transformation. These changes manifest in a variety of ways; the increasing frequency and intensity of environmental hazards, the shifts in biomes and ecosystem structures, as well as the changes to landscapes resulting from irreversible tipping points in the earth’s systems being surpassed. In short and taking from Klein (2014) - This Changes Everything. The quickly transforming and fluid nature of the world has already had implications on the lives of millions and forced many people to be displaced from their homes and to need to adapt to new realities. Understanding how to effectively support people in reckoning with the realities of transforming places and to reorient themselves to a changing world is an increasingly emerging need.
The notion of place and the process of placemaking have a considerable role to play in fulfilling this need. However, the notion is not adequately considered in the literature surrounding climate change adaptation. Using the example of displacement of individuals or communities as people who already face the experience of a loss or transformation of place, this thesis examines the power that placemaking has in the process of reckoning with and adapting to the realities of a changing climate and environment.
To do this, the research is guided by two overarching themes: 1. The power and the process of placemaking in displacement and 2. The importance of understanding placemaking in displacement for navigating future environmental change. The thesis proposes a novel concept: displacement ecologies, which functions as a lens for understanding concepts such as placemaking through the displacement experience. Applying this lens to three cases, the thesis presents three papers from varying perspectives (individual, community, and external supporting actors) at differing stages on the displacement trajectory (during and after the process). The cases span from unaccompanied refugee minors recently arrived in Greece, to wildfire displaced community in the Rocky Mountains of Colorado, and finally to NGO practitioners working in the field of displacement across twelve countries globally. Each of these papers is made up of data collected through a variety of methodological tools comprising an ethnographic approach, semi structured interviews, participant observation and survey techniques.
The discussion and findings are divided into two sections: the first brings together the lessons that arose from an exploration into placemaking across various displacement ecologies. An enhanced understanding of placemaking in displacement is provided in three key areas a) the power of placemaking in displacement, b) the processes of placemaking in displacement and finally c) the characteristics of placemaking in displacement. The thesis then offers several considerations for theory, policy, and practice and finally for all of us, living and adapting to a changing world. These considerations are made up of an amalgamation of the lessons learnt throughout the papers. The findings and recommendations can all link to the ongoing efforts across the world to support people in adapting, reconfiguring, and renavigating their relationships with the places they see (or will see) transforming in front of them over the coming years.
[fr] Vivre à l'Anthropocène signifie vivre dans une ère marquée par le changement et la transformation. Ces changements se manifestent de diverses manières: la fréquence et l'intensité croissantes des risques environnementaux, les changements structurels des biomes et des écosystèmes, ainsi que les changements dans les paysages résultant du dépassement de points de basculement des systèmes terrestres. En bref, et en reprenant Klein (2014), cela change tout! La nature changeante du monde a déjà eu des implications sur la vie de millions de personnes et a forcé de nombreuses d’entre elles à être déplacées et à devoir s'adapter à de nouvelles réalités. Comprendre comment accompagner efficacement les personnes à prendre en compte les réalités des lieux en transformation et à se réorienter dans un monde en mutation est un besoin de plus en plus criant.
La notion de lieu et le processus de création de lieux ont un rôle considérable à jouer pour répondre à ce besoin. Cependant, cette notion n'est pas suffisamment prise en compte dans la littérature relative à l'adaptation aux changements climatiques. En utilisant l'exemple du déplacement d'individus ou de communautés confrontés à l'expérience d'une perte ou d'une transformation de lieux, cette thèse examine le pouvoir que la création de lieux a dans le processus de prise en compte et d'adaptation aux réalités d'un climat et d'un environnement changeants.
Pour ce faire, la recherche est guidée par deux thèmes généraux: (1) Le pouvoir et le processus de création de lieux en déplacement et (2) L'importance de comprendre la création de lieux en déplacement pour évoluer sur la terre compte tenu des futurs changements environnementaux. La thèse propose un nouveau concept: les écologies de déplacement, qui fonctionne comme une loupe pour comprendre des concepts tels que la création de lieux à travers l'expérience de déplacement. En appliquant ce concept à trois cas d’étude, la thèse rassemble trois investigations centrées sur des perspectives variées (individus, communautés et acteurs de soutien) à différentes étapes de la trajectoire de déplacement (pendant et après le processus). Ces investigations s’intéressent à des mineurs réfugiés non accompagnés récemment arrivés en Grèce, à une communauté déplacée par les incendies de forêt dans les montagnes Rocheuses du Colorado, et à des praticiens des ONG travaillant dans le domaine du déplacement dans douze pays du monde. Chacune de ces recherches est basée sur des données recueillies à travers une variété d'outils méthodologiques comprenant une approche ethnographique, des entretiens semi-structurés, des observations participantes et des techniques d'enquête.
La discussion et les conclusions sont divisées en deux sections. La première rassemble les enseignements tirés d'une exploration de la création de lieux dans diverses écologies de déplacement. Une meilleure compréhension de la création de lieux en déplacement est ainsi fournie dans trois domaines clés: (a) le pouvoir de la création de lieux en déplacement ; (b) les processus de création de lieux en déplacement ;(c) les caractéristiques de la création de lieux en déplacement. La deuxième section fournit ensuite plusieurs considérations pour enrichir la théorie, la politique, les pratiques et, in fine, pour nous tous, vivant et s'adaptant à un monde en mutation. Ces considérations sont issues d'une confrontation des leçons apprises lors des trois investigations menées au cours de cette thèse. Les conclusions et les recommandations peuvent toutes contribuer aux efforts en cours à travers le monde pour aider les personnes à s'adapter et à reconfigurer leurs relations avec les endroits qu'ils voient (ou verront) se transformer devant eux au cours des prochaines années.
