Abstract :
[en] The tale of Niobe had a wide-ranging and long-lasting literary afterlife, but Ovid’s version in the sixth book of the ‘Metamorphoses’ (6, 146‑312) is perhaps the most celebrated example in Latin literature of an attempt to describe Niobe’s physiognomy: after a happy marriage, Niobe becomes a ‘mater dolorosa’ and a symbol of pain. My contribution focuses on a short and suggestive epigram from the Ausonian collection of ‘Epigrammata’ (‘Epigr.’, 57 Green) in which Niobe is the protagonist. I demonstrate how this case-study of Ovidian literary influence is associated with the poetic effects derived from the rhetorical practice of the προγυμνάσματα. In this epigram Niobe’s suffering illustrates perfectly how Ausonius changes a long literary tradition that was familiar to him, so as to display his literary skill, his linguistic dexterity and his ability to give the heroine a new meaning that is connected to the literary repertory of his erudite readers.
[fr] L’histoire de Niobé a connu une postérité vaste et durable, mais sa version ovidienne, dans le sixième livre des « Métamorphoses » (6, 146‑312), est peut-être l’exemple le plus célèbre de tentative d’un auteur latin pour décrire la physionomie de l’héroïne qui, après un marriage très heureux, devient ‘mater dolorosa’ et donc un symbole de douleur. Ma contribution se concentre sur une pièce courte mais significative de la collection ausonienne d’« Epigrammata » (‘Epigr.’, 57 Green), dont Niobé est la protagoniste. En particulier, je voudrais montrer comment cet exemple de l’influence littéraire ovidienne s’accompagne d’effets poétiques issus de la pratique rhétorique des προγυμνάσματα. Dans cette épigramme, la souffrance de Niobé illustre parfaitement comment Ausone transforme une longue tradition bien connue de lui, afin de manifester sa compétence littéraire, ses talents linguistiques et sa capacité à conférer à l’héroïne une signification nouvelle, qui s’inscrit dans le répertoire culturel de son lectorat d’érudits.