Abstract :
[fr] Population étudiée
citoyens entre 40 et 65 ans, habitants de la Province de Ontario au Canada, parlant couramment l’anglais et recrutés sur base volontaire
22 quartiers administratifs ont été sélectionnés sur base de leurs faibles revenus financiers et du faible taux de dépistage des cancers (Census data) ; 3 quartiers ont ensuite été exclus du fait de caractères urbanistiques atypiques ; la randomisation finale sur 10 quartiers, suffisante pour la puissance de l’étude, s’est réalisée via la fonction SAMPLE du logiciel statistique R : 5 quartiers avec intervention / 5 quartiers en liste d’attente (sans intervention).
Protocole d’étude
essai clinique contrôlé́ randomisé en grappe
l’intervention, BETTER-HEALTH, consistait en une consultation d’une heure à une heure trente basée sur des techniques d’entretien motivationnel, la planification d’actions et une décision partagée aboutissant à une « prescription préventive » comprenant au maximum 3 objectifs spécifiques individuels, mesurables, atteignables, réalistes et opportuns à visée de santé publique tels que le tabagisme, l’alimentation et l’activité physique ; 3 infirmier/ères ont été formés à cette approche pendant deux journées
le groupe contrôle ne bénéficiait pas quant à lui de la consultation des infirmier/ères formés à l’approche BETTER-HEALTH (5 quartiers administratifs en liste d’attente).
Mesures des résultats
le critère de jugement primaire est la proportion d’action de prévention et de dépistage des maladies chroniques basées sur les données probantes, auxquelles chaque participant étaient potentiellement éligible à l’inclusion, auto-rapportée comme réalisée à 6 mois après l’intervention.
Résultats
critères de jugement primaire
dans les deux groupes (intervention et contrôle), avant intervention, les participants étaient éligibles à 8,6 actions potentielles, en moyenne, de prévention et de dépistage
après 6 mois, le groupe sensibilisé à l’aide de l’intervention BETTER-HEALTH a réalisé 64,5% des actions potentielles versus 42,1% du groupe contrôle (liste d’attente). Rapport d’incidence 1,53 (avec IC à 95% de 1,22 à 1,84)
la plus grande amélioration entre les deux groupes a été observée pour la mesure du tour de taille (différence absolue de 71,9%), le dépistage de l’indice de masse corporelle (différence absolue de 72,7%), ainsi que dans le cadre du dépistage du cancer du sein (différence absolue de 50%).
Conclusion des auteurs
Les auteurs concluent que l’utilisation par des infirmiers/ères de santé publique de l’intervention BETTER-HEALTH a conduit à un taux plus élevé d'actions de prévention et de dépistage basées sur les données probantes réalisés à six mois chez des personnes désavantagées socio économiquement.