Conference given outside the academic context (Diverse speeches and writings)
Modifications environnementales et migrations
Ozer, Pierre
2009
 

Files


Full Text
Modifications environnementales et migrations.pdf
Author preprint (5.23 MB)
Présentation PowerPoint présentée lors de la conférence sur les réfugiés environnementaux
Download

All documents in ORBi are protected by a user license.

Send to



Details



Keywords :
Environment degradation; Climate change; Migration; Dégradation environnementale; Changement climatique
Abstract :
[fr] Comment les changements climatiques bouleversent aujourd'hui la vie des réfugiés environnementaux et la nôtre demain. Situation, enjeux et perspectives. Afin d'approcher cette thématique complexe de manière plurielle, des intervenants de multiples disciplines et de divers secteurs nous apporteront leur éclairage spécifique : Pierre Ozer, Docteur en Géographie, attaché au Département des Sciences et Gestion de l'Université de Liège. Jean-Pierre Jacques, avocat au Barreau de Liège, assistant en droit international à l'Université de Louvain, chargé de cours en droit international à l'HELMo. Eric Wynants, coordinateur de l'asbl Point d'Appui à Liège. François Gemenne, chercheur à l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), maître de conférences à Sciences Po Paris et chercheur qualifié FNRS attaché au CEDEM (Centre d'études de l'ethnicité et des migrations - ULg).
Disciplines :
Physical, chemical, mathematical & earth Sciences: Multidisciplinary, general & others
Author, co-author :
Ozer, Pierre ;  Université de Liège - ULiège > Département des sciences et gestion de l'environnement > Département des sciences et gestion de l'environnement
Language :
French
Title :
Modifications environnementales et migrations
Alternative titles :
[en] Environmental degradation and migrations
Publication date :
03 November 2009
Number of pages :
45
Event name :
Les réfugiés environnementaux
Event organizer :
EcoloJ
Event place :
Liège, Belgium
Event date :
3 novembre 2009
Commentary :
Compte-rendu de la conférence: Alors que les Nations Unies doivent se réunir le mois prochain à Copenhague pour discuter des changements climatiques et de l’après Kyoto, écolo j a voulu rappeler l’importance que cette thématique avait à ses yeux en organisant une conférence en collaboration avec différents cercles étudiants de l’université de Liège. Plutôt que d’insister à nouveau sur la nécessité d’objectifs communs mondiaux en matière de réduction des gaz à effet de serre, écolo j voulait aborder un autre aspect du problème : les réfugiés environnementaux. Il est très peu connu que le réchauffement climatique sera la cause de la migration de nombreuses personnes dans le monde, une vague migratoire déjà existante. Pour disserter de ce sujet, les organisateurs avaient réunis plusieurs intervenants de grande qualité : Pierre Ozer, docteur en géographie, spécialisé dans les problèmes climatiques ; Jean-Pierre Jacques, avocat au barreau de Liège, spécialiste du droit international ; Eric Wynants, coordinateur de l’ASBL Point d’Appui, acteur de terrain qui s’occupe des sans-papiers ; et François Gemenne, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales et chercheur qualifié FNRS attaché au CEDEM. Tout le monde ou presque s’accorde désormais pour reconnaitre que le réchauffement climatique est causé par l’homme. Cependant, nous ne sommes pas tous égaux devant cette situation. Si les pays industrialisés sont les principaux initiateurs de cette crise, les effets touchent par contre prioritairement les pays les plus pauvres. Ainsi, certaines îles risquent de se voir amputées d’une partie de leurs terres, voire de disparaitre complètement de la carte. De même, les zones de désertification où toute culture est impossible vont s’étendre progressivement. Si les pays riches et industrialisés ne seront pas épargnés par les catastrophes climatiques, leur santé économique leur permettra de se prémunir contre elles, du moins en partie. Ainsi les Pays-Bas ont déjà commencé à anticiper l’augmentation du niveau de la mer depuis les grandes inondations de 1953. Les migrations vont donc concerner une grande partie de la planète et elles ont déjà lieu. S’il est vrai que la plupart de celles-ci sont des migrations internes (les gens se réfugient dans une autre région de leur pays), une partie des migrants rejoignent d’autres nations, tels que les Etats-Unis ou les pays européens. Comment prendre en charge tous ces immigrés ? Le contexte actuel n’est pas favorable aux migrants, régulièrement refoulés aux frontières ou renvoyés chez eux. Certains ne survivent pas à leur voyage, particulièrement périlleux. Au fil des guerres et des conflits, certains émigrés bénéficient d’une plus grande clémence dans leurs pays d’adoption qui leur octroient un titre de séjour. Il s’agit des réfugiés politiques. Cette notion a été définie en 1951 à Genève suite à la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, toute personne obligée de quitter son pays pour éviter des persécutions à cause de ses opinions peut demander asile dans les pays signataires de cette convention de Genève. Cependant, depuis plus d’un demi-siècle, la notion de réfugié politique n’a pas évolué. La notion de réfugié climatique n’existe pas ; elle n’est présente dans aucun texte législatif. Il existe donc un véritable vide juridique qui rend la défense de ce type d’immigrants particulièrement difficile, d’autant plus que ces migrés eux-mêmes ne se voient pas comme tels mais plutôt comme migrés économiques (Ils diront avoir quitté leur pays parce qu’ils ne savaient plus cultiver et ne relèveront pas les problèmes environnementaux liés). Pourtant, leur nombre va aller en augmentant dans les années à venir. Pour éviter une immigration trop importante, les pays industrialisés reconnaissent que les pays sous-développés ont besoin d’une aide financière pour faire face aux dangers climatiques. Toutefois, il semble particulièrement difficile de parvenir à un accord chiffré sur ce point, tandis que l’aide apportée aux banques, pourtant elle aussi très onéreuse, n’a pas connu la même tergiversation. Il serait bon que les décideurs se rendent compte de l’urgence, et cessent de n’agir, comme pour le sauvetage des banques, qu’une fois le problème devenu catastrophique.
Available on ORBi :
since 18 November 2009

Statistics


Number of views
274 (13 by ULiège)
Number of downloads
136 (6 by ULiège)

Bibliography


Similar publications



Contact ORBi