Pandémie; Covid-19; Juge des référes; Pouvoir de juridiction; Droits fondamentaux; Proportionnalité; RGPD
Abstract :
[fr] Le présent article propose une réflexion juridique que le Covid Safe Ticket (CST) au regard de l'arrêt de la Cour d'appel de Liège prononcé en référé le 7 janvier 2022, lequel a réformé une ordonnance du Tribunal de première instance de Namur du 30 novembre 2021 qui invitait les autorités wallonnes à revoir la législation relative au CST sous peine d'astreinte. L’ordonnance du 30 novembre 2021 avait engendré une pression significative sur les autorités à propos du CST, mais elle n’avait pas suspendu les règles qui le fondaient. Quant à l’arrêt commenté du 7 janvier 2022, il a certes fait baisser la tension en anéantissant l’ordonnance du juge de première instance, de sorte qu’il n’existe plus d’obligation d’aménager immédiatement le régime juridique du CST, mais il ne doit pas être compris comme une approbation définitive. Par divers éléments de sa motivation, la Cour d’appel de Liège invite les autorités à demeurer très attentives aux choix qu’elles posent au sujet d’un système qu’elle qualifie de « délicat précédent » en conflit avec les libertés . La cour confirme en outre une large ouverture de l’office juridictionnel du juge des référés, notamment face aux mesures de lutte contre la pandémie, constate l’existence d’une violation du RGPD et affuble le régime juridique du CST d’une certaine précarité au-delà de l’instant où elle se prononce à son sujet.
Disciplines :
Public law
Author, co-author :
Bouhon, Frédéric ; Université de Liège - ULiège > Département de droit > Droit public et administratif
Language :
French
Title :
Le Covid Safe Ticket ébranlé, puis sauvé, demeure juridiquement fragile
Publication date :
February 2022
Journal title :
Revue de Jurisprudence de Liège, Mons et Bruxelles