Chirurgie bariatrique et trouble de l’usage de l’alcool : protocole d’une recherche par les méthodes mixtes

Contexte : l'obésité a atteint des proportions pandémiques à travers le monde. Ce trouble nuit tant à la qualité de vie, à la santé physique et psychologique de ceux qui en souffrent, qu'à l'économie des pays. La chirurgie bariatrique s'est révélée être une intervention efficace à long terme pour traiter l'obésité et les comorbidités qui y sont associées. Cependant, depuis plus d'une décennie, des recherches soulignent les conséquences négatives que peut engendrer cette intervention sur le plan psychosocial et notamment, au niveau de la consommation d'alcool. Ce poster présente le protocole d’une recherche par les méthodes mixtes (RMM) dont l'objectif est de déterminer les prédicteurs du trouble de l'usage de l'alcool (TUA) post-chirurgie bariatrique. Méthodes : cette RMM suivra un design séquentiel exploratoire constitué de deux phases de recherche. La première phase consistera à explorer, à travers des méthodes qualitatives, les mécanismes psychologiques conduisant certaines personnes à développer un TUA après la chirurgie bariatrique. La méthode de collecte des données employée lors de cette première phase sera l'entretien de recherche. L’analyse phénoménologique interprétative servira à analyser le contenu des entretiens. Cette première phase permettra de formuler des hypothèses sur les prédicteurs et les mécanismes psychologiques sous-jacents au développement d’un TUA postopératoire. La seconde phase visera à tester statistiquement, à travers une étude longitudinale, les hypothèses formulées lors de la première phase de recherche. La collecte de données sera réalisée à travers des questionnaires empiriquement validés et les données feront l’objet d’analyses statistiques descriptives et inférentielles. Intérêt de la recherche : à terme, les résultats de cette recherche permettront d’identifier quelles sont les personnes les plus à risque de développer un TUA après la chirurgie bariatrique. Cela ouvrira la possibilité d’élaborer des programmes de prévention visant à éviter l’apparition de nouveaux cas de TUA postopératoire et de mettre en place une prise en charge plus soutenue et adaptée pour ces patients.