Abstract :
[fr] Le site de la grotte Rochefort fait partie des quelque cinquante gisements solutréens français ayant livré du matériel sur matières dures d’origine animale. Dans ce cadre, il présente deux intérêts majeurs. En premier lieu, il est l’un des rares sites aux côtés de Combe-Saunière (Sarliac-sur-l’Isle, Dordogne ; Geneste, 1978-88), du Cuzoul-de-Vers (Vers, Lot ; Clottes et Giraud, 1982-86), des Jean-Blancs (Bourniquel, Dordogne ; Cleyet-Merle, 1985-88), des Peyrugues (Orniac, Lot ; Allard, 1985-88) ou du Petit-Cloup-Barrat (Cabrerets, Lot ; Castel depuis 2004) à avoir fait l’objet de fouilles récentes (Hinguant et Colleter, 2005-2010). Aujourd’hui, les données disponibles sur l’industrie osseuse solutréenne proviennent très majoritairement de fouilles menées entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, c’est-à-dire de collections issues de ramassages sélectifs, très souvent décontextualisées et généralement altérées, aussi bien physiquement que dans leur composition (Baumann, 2014). Le corpus de la grotte Rochefort échappe ainsi à ces biais traditionnellement rencontrés et constitue une base de travail homogène et significative.