[fr] Les modèles actuels d’analyse et d’intervention dans le domaine de la participation socio-économique des personnes en situation de handicap omettent, à notre avis, certaines variables dont le degré d’explication sur le niveau de participation des personnes en situation de handicap serait très élevé. Partant de la théorie de stigmates, de la théorie des perspectives et du concept d’asymétrie d’informations, nous suggérons que l’un des obstacles majeurs auxquels les PSH se heurtent pour être insérées sur le plan socio-économique est l’asymétrie d’informations sur leur degré d’utilité réelle, due à la stigmatisation dont elles sont victimes. Cette asymétrie d’information fait baisser le niveau d’utilité réelle de cette catégorie de personnes en les obligeant à vivre des situations d’exclusion sociale : discrimination et non accès au capital social. Elle crée un écart entre leur utilité réelle et l’utilité perçue par les demandeurs de la force du travail.
La meilleure façon de faire exploser l’utilité réelle des personnes en situation de handicap est de faire exploser leur créativité via l’entrepreneuriat où la compétition concerne le produit et non pas les apparences. Ensuite, communiquer largement sur les réalisations de ces initiatives pour améliorer l’accès des demandeurs de la force du travail à l’information sur l’utilité réelle des PSH. Cette recommandation est aussi conforme aux aspirations des PSH comme le démontrent les résultats des études empiriques. A long terme, les effets de cette stratégie finissent par impacter positivement le comportement des demandeurs de la force du travail à l’égard des personnes en situation de handicap sur le marché du travail salarié.
L’ensemble du cadre d’analyse et d’intervention que nous proposons se dénomme le modèle d’éclosion de l’utilité réelle des personnes en situation de handicap.
Research Center/Unit :
EgiD - Études sur le Genre et la Diversité en Gestion - ULiège