[fr] Lorsqu’après des années d’un labeur passionné, Champollion comprend les principes de fonctionnement du système hiéroglyphique, il décrit un système qui paraît d’une complexité inouïe : les caractères d’écriture y seraient utilisés tantôt pour noter des sons, tantôt pour renvoyer à des mots entiers, tantôt pour exprimer des idées plus générales. Aujourd’hui, on sait pourtant que ce sont les systèmes phonographiques qui nous sont familiers qui sont particuliers. Nos alphabets occidentaux, les abdjads, ou les syllabaires et abugidas plus exotiques sont le résultat de longues évolutions et d’emprunts culturels successifs qui ont progressivement conduit à gommer la fondamentale multifonctionnalité des signes dans les systèmes d’origine. Cette contribution explique comment, à côté des phonogrammes notant les sons de la langue, d'autres catégories fonctionnelles - comme les logogrammes et les classificateurs - sont mobilisées par l'écriture hiéroglyphique.
Centre/Unité de recherche :
Mondes anciens - ULiège
Disciplines :
Etudes classiques & orientales
Auteur, co-auteur :
Polis, Stéphane ; Université de Liège - ULiège > Département des sciences de l'antiquité > Egyptologie