Abstract :
[fr] Depuis qu'elle est utilisée à des fins thérapeutiques, l'hormone de croissance a été, à plusieurs reprises, l'occasion d'expérimenter nos limites et de tenter de les dépasser. La première limite fut la quantité d'hormone, celle-ci étant extraite d'hypophyses de cadavre difficiles à récolter. Le second obstacle fut la qualité de cette hormone, malheureusement contaminée par un prion responsable d'une encéphalite fatale qui a touché certains patients traités. Ces limites ont virtuellement disparu lorsque l'hormone biosynthétique a été disponible. L'utilisation de cette hormone chez les patients insuffisants reste toujours tributaire de nos moyens limités dans le diagnostic difficile de cette insuffisance. Ensuite, l'utilisation "substitutive" qui vise à permettre à un sujet déficient d'exprimer ses potentialités de croissance, a été dépassée par l'utilisation des doses "pharmacologiques" plus élevées. Celles-ci ont permis d'accroître la taille finale des patientes avec syndrome de Turner. Aujourd'hui, c'est la limite des indications relatives à la croissance qui est débordée par les indications d'ordre métabolique. L'enthousiasme lié à l'élargissement des indications thérapeutiques devra être tempéré par l'analyse critique des résultats obtenus et leur signification pour le patient.
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