Abstract :
[en] For years, sexual arousal has been considered as incompatible with anxiety. Studies using plethysmographic techniques developed in the last decades have demonstrated that it is not always so. Depending on experimental conditions, anxiety can exert an inhibitory, neutral or facilitative effect. It’s tempting to establish a link between these observation data and concepts otherwise issued from cognitive psychology. A coherent theory can thus be inferred about the relationship between anxiety and sexual arousal. This theory can be summed up in a few major points: (1) the inhibitory effect of anxiety on sexual function would mainly be due to a cognitive interference phenomenon: the subject focuses on danger cues rather than on erotic stimuli. (2) In this case, the subject’s working memory is saturated by danger-related information, therefore cognitive function available for treating erotic stimuli is diminished and sexual response is impaired. (3) A cognitive-emotional structure called erotophobia could be regarded as a vulnerability factor to cognitive interference. (4) If he cognitive interference mechanism is not activated, anxiety tends to facilitate sexual arousal, (5) by increasing the attention on erotic cues or/and (6) by attributing the physiological correlates of anxiety to an erotic source
[fr] L’idée a longtemps prévalu que l’anxiété avait sur l’excitation sexuelle un effet essentiellement inhibiteur. Au cours des dernières décennies, des recherches utilisant des techniques pléthysmographiques ont démontré qu’il n’en allait pas toujours de la sorte. Selon les conditions, l’anxiété peut avoir un impact inhibiteur, neutre ou facilitant. L’articulation de ces données de recherche à des modèles et concepts développés par ailleurs dans le champ de la psychologie cognitive permet de proposer une théorie cohérente des relations anxiété – excitation. On peut l’énoncer en plusieurs points : (1) l’effet inhibiteur de l’anxiété sur le fonctionnement sexuel se doit largement à un phénomène d’interférence cognitive : l’attention du sujet se porte sur des signaux de danger au détriment des stimuli érotiques. (2) Dans ce cas, la mémoire de travail du sujet est saturée par des signaux de danger, les ressources cognitives indispensables au traitement des stimuli érotiques s’en trouvent réduites avec pour conséquence une altération de ses réactions sexuelles. (3) Une structure cognitive et émotionnelle nommée érotophobie prédisposerait à ce processus (4). En l’absence du vecteur interférence, l’anxiété aurait plutôt tendance à favoriser l’excitation, (5) ceci parce qu’elle accroît l’attention allouée aux stimuli érotiques et/ou (6) parce que les corrélats psychophysiologiques de l’anxiété sont interprétés comme ayant une origine sexuelle
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