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« Langages à voir et choses à lire ». Regards comparés sur la Poésie Concrétiste internationale des années 50 et 60
Minuto, Maria Elena
2021
 

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Keywords :
Neo-Avant-Garde; Comparative Literature; International Experimental Poetry
Abstract :
[fr] Depuis les années 1950, de l’Europe au Brésil, de l’Amérique du Nord au Japon, un réseau d’artiste et de poètes expérimentaux poursuivaient les recherches verbi-voco-visuelles des avant-gardes historiques (futurisme, dadaïsme, surréalisme, néo-plasticisme) opérant une transformation radicale de l’esthétique et de la signification du langage poétique. Influencé par l’art moderniste, la sémiotique et l’esthétique du philosophe Max Bense, la poésie concrète désigne une dimension interartistique, à la fois verbale et figurative qui met en communication mot et image, écriture et art visuel. Difficile à catégoriser compte tenu de sa nature protéiforme et transculturelle, la poésie concrète travaille sur le corps et la construction optophonétique du langage, sur son architecture et ses éléments constitutifs (phonèmes, graphèmes, lexèmes), donnant vie à une écriture matérielle qui met l’accent sur le caractère typographique de la lettre et de la multiplicité des médiums dans lequel elle s'inscrit : livres et publications d’artiste, toiles, affiches, cartes, sérigraphies. Dans un article paru en 1970 dans la revue de poésie expérimentale L’humidité dirigé par Jean-François Bory et Julien Blaine, le philosophe Sigfried J. Schmidt écrit ainsi : « la poésie concrète ne parle sur, elle montre quelque chose. La poésie concrète n'est pas mimétique ou anecdotique, elle est générative et objectivante [...]. Le lecteur a logiquement un tout autre rôle dans le processus concret ; il faut réaliser, agir spontanément et productivement ; il n'est plus informé, mais invité à entrer dans le processus esthétique d'un texte concret ». En travaillant la disposition graphique des mots et leur conformation, les typestracts de Dom Sylvester Houédard, les fläches textes de Franz Mon, les cromofonemi de Arrigo Lora Totino, ou encore les anagrammatic poems de Mary Ellen Solt et le néo-concrétisme de Dieter Roth célébraient une fois de plus la nature visuelle de mots : « un pouvoir qui l'excède, le pouvoir d'être vu et pas seulement lu-entendu ; le pouvoir de figurer et pas seulement de signifier » (Jean-François Lyotard, « Discours, Figure », 1971). À partir de la mise en exergue du contexte international de la poésie concrétiste des années 50 et 60, jusqu’à l’analyse des poèmes « Wind » (E. Gomringer, 1953), « Sole Solo » (C. Belloli, 1966) et « Zeroglifico » (A. Spatola, 1966), la leçon mettra en lumière les prodromes et les développements d’une production poétique profondément hybride et interdisciplinaire qui, à l’enseigne de l’intégration entre les arts et d’une transformation radicale des langages, a donnée corps aux territoires les plus révolutionnaires de l’expression verbovisuelle de la seconde moitié du XXème siècle.
Disciplines :
Art & art history
Literature
Author, co-author :
Minuto, Maria Elena  ;  Université de Liège - ULiège > Département des sciences historiques > Histoire de l'art et archéologie de l'époque contemporaine
Language :
French
Title :
« Langages à voir et choses à lire ». Regards comparés sur la Poésie Concrétiste internationale des années 50 et 60
Publication date :
22 April 2021
Course title or code :
LITT0003-1 Issues in Comparative Modern Literature. Titulaire: Prof. Michel Delville
Institution :
ULiège - Université de Liège
Available on ORBi :
since 05 April 2021

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