No document available.
Abstract :
[fr] Depuis sa première diffusion en ligne le mercredi 11 novembre 2020, le documentaire Hold-Up a suscité d’innombrables réactions dans les médias d’information et sur les réseaux sociaux. Ramassis de fausses informations et de raisonnements complotistes pour les uns, salutaire exercice d’esprit critique pour les autres, ce film de plus de 160 minutes a, comme bon nombre de ses prédécesseurs, divisé ses spectateurs en deux camps inconciliables. Si cette polarisation n’est pas nouvelle, elle se réalise toutefois avec Hold-Up à une échelle tout à fait inédite. Face à ce type de documentaires, l’Éducation aux médias, qui s’est donnée pour mission de former à l’usage critique de toute production médiatique, se retrouve aujourd’hui bien souvent réduite au "debunking" et au "fact-checking". Le succès du film en démontre pourtant toute la stérilité : accuser le documentaire de tordre la réalité ne suffit manifestement pas pour le discréditer.
Tournant résolument le dos à la confrontation des vérités et des croyances, de faits et de "fakes", la conférence-débat "Pour (ne pas) en finir avec Hold-Up" envisage les réceptions très polarisées du film comme le révélateur des limites actuelles de l’Éducation aux médias et comme une invitation corollaire à en repenser les méthodes et les champs d’intervention.