[fr] L’Occident moderne se base sur une vision dualiste du monde qui n’est pas universellement
partagée et la forêt, avec tous les êtres qu’elle abrite, en est un bon exemple. La gestion
forestière en Belgique suppose l’idée d’une nature unique, soumise et extérieure aux activités
humaines. Or, plusieurs éléments montrent que cette dichotomie entre nature et culture doit
être nuancée et que l’idée d’une domination des humains sur les non-humains n’est pas
acceptable. Ce mémoire est donc une tentative de dépasser ces oppositions propres à nos
sociétés et de montrer qu’il existe d’autres réalités. Mais il est aussi une expérience de
pensées, vers la prise en compte de formes représentationnelles du monde qui dépassent le
langage et vers la reconnaissance de l’individualité, l’intelligence et la sensibilité de l’infinité
des créatures qui peuplent l’univers. En substance, le cœur de ce mémoire est donc de
réfléchir à la possibilité d’envisager la gestion forestière non plus comme l’apanage de la
nature par l’Homme mais comme un collectif négocié et sans cesse ajusté entre les humains
et les non-humains.
Disciplines :
Sociology & social sciences Environmental sciences & ecology