[en] The Early Gravettian open-air site of Maisières-Canal (Belgium) is known for its rich lithic industry that involves unique tool designs such as large, elaborately manufactured tanged points. The flint exploited at the site is particularly fine-grained and exceptionally well preserved, and therefore an ideal subject for detailed technological and functional analyses. The site has also yielded a rich and diverse collection of osseous artefacts and their manufacturing waste as well as faunal remains informative of the Pleistocene environment and human subsistence strategies. Despite its conse- quently high potential for studies interested in Upper Palaeolithic technologies in their ecological and social context, the lithic assemblage has until recent years been studied from a functional point of view only to a limited extent. We present the results of the first use-wear study that included several tool categories as well as sizeable samples outside the collection of tanged tools. We analysed these artefacts with a combination of microscopic methods and could show that all the tool categories (burins, scrapers, scraper-burins, and pointed tools) bear evidence of hafting and allow a detailed reconstruction of tool use-lives. These results are informative of the tech- nical choices made by tool users at the site. We discuss the data with an eye on the recent results on osseous industry, and offer points of view to the nature and duration of site occupation. [fr] Le site en plein air du Gravettien ancien de Maisières-Canal (Belgique) est connu pour sa riche industrie lithique avec des concepts d’outils uniques tels que de grandes pointes pédonculées taillées de manière élaborée. Le silex exploité sur le site est particulièrement fin et exceptionnel- lement bien conservé, et donc un sujet idéal pour les analyses technologiques et fonctionnelles poussées. Le site a également livré une collection riche et diverse d’artefacts osseux et leurs déchets de fabrication, de même que des restes fauniques reflétant l’environnement pléistocène et les stratégies de subsistance humaines. Malgré son fort potentiel pour les études portant sur les technologies du Paléolithique supérieur dans leur contexte écologique et social, l’assemblage lithique n’avait été étudié, jusqu’à ces dernières années, d’un point de vue fonctionnel que dans une mesure limitée. Nous présentons les résultats de la première étude tracéologique compre- nant plusieurs catégories d’outils y compris des échantillons considérables d’outils non pédon- culés. Nous avons analysé ces artefacts avec une combinaison de méthodes microscopiques et avons pu montrer que toutes les catégories d’outils (burins, grattoirs, grattoirs-burins et outils pointus) portent des traces d’emmanchement. Nos analyses ont également permis une recon- struction détaillée de la vie fonctionnelle des outils. Ces résultats traduisent les choix techniques effectués pour l’outillage sur ce site. Nous discutons aussi nos données lithiques en parallèle avec les résultats récents sur l’industrie osseuse, et proposons des points de vue sur la nature et la durée d’occupation du site.