Abstract :
[fr] Le virus SARS-CoV-2 provoque un syndrome de détresse respiratoire aiguë, le symptôme principal de l’infection COVID-19 (pour «COronaVIrus Disease 2019»). Cette maladie infectieuse provoque une pandémie de gravité sanitaire et socio-économique majeure depuis décembre 2019. La cible principale du SARS-CoV-2 serait l’alvéole pulmonaire. Néanmoins, ce coronavirus est capable d’affecter directement ou indirectement d’autres organes, y compris les reins. Nous résumons ici la physiopathologie présumée de l’atteinte rénale de la COVID-19. L’incidence de l’insuffisance rénale aiguë varie entre 0,5 à 22 % de tous les patients infectés par le SARS-CoV-2. La nécessité d’une épuration extra-rénale est rapportée chez 5-9 % des patients pris en charge aux soins intensifs. L’analyse histologique de biopsies rénales montre, principalement, une nécrose tubulaire aiguë de sévérité variable, ainsi qu’une congestion des capillaires glomérulaires et péri-tubulaires. Une endothélite a parfois été décrite. L’atteinte inflammatoire du glomérule reste débattue. Les conséquences à moyen/long termes de la néphropathie COVID-19 sont inconnues et mériteront un suivi étroit.
[en] The SARS-CoV-2 virus causes a respiratory distress syndrome, the main symptom of COVID-19 (for “COronaVIrus Disease 2019”). This infectious disease has been causing a major health and socio-economic pandemic since December 2019. The pulmonary alveolus is regarded
as the main target of SARS-CoV-2. However, this coronavirus is capable of directly or indirectly affecting other organs, including the kidneys. Here, we summarize the presumed pathophysiology of COVID-19 renal disease. The incidence of acute kidney injury ranges from 0,5 to 22 % of all patients infected with SARS-CoV-2. The need for renal replacement
therapy is reported in 5-9 % of patients in intensive care. Histological analysis of renal biopsies mainly shows acute tubular necrosis of varying severity, as well as the congestion of glomerular and peri-tubular capillaries. Endothelitis has been described in few cases. Evidence for a factual
inflammation of the glomerulus remains controversial. The medium/long term consequences of COVID-19 nephropathy are unknown and will deserve a tight follow-up.
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