[fr] Les préoccupations liées aux changements climatiques prennent le devant des
débats et politiques internationales. Le Sahel est particulièrement vulnérable, eu
égard à sa proximité avec le désert du Sahara. Les marques de ces changements
sont entre autres le rétrécissement des berges (Doudje et al, 2014) et la baisse
drastique du débit des cours. Le lac Tchad, qui fait l’objet d’une convoitise interé-
tatique, perd de ce fait le volume de ses eaux. On y note une chute des activités
économiques telles la pêche, l’élevage et l’agriculture. Certains auteurs se sont
d’ailleurs demandé si ce lac était condamné à disparaitre (Olivry et al. 1996). Cette
situation désastreuse entraine des conséquences. On y observe une transformation profonde du paysage qui s’est progressivement réduit à des bangs de sable
parsemés de quelques touffes d’herbes. Le lac aurait perdu 90% de sa superfiie
(Eberschweiler, 2011). Cette situation expose les pays limitrophes à l’insécurité
alimentaire (Heinrigs, 2010).
Ce travail cherche à modéliser la dynamique du paysage, avec un accent sur l’évolution du volume d’eau. Son impact sur le paysage sahélien est analysé, prenant
en compte les enjeux socio-économiques et environnementaux qui s’y greffent.
Il semble utile de s’appuyer sur la télédétection, mais aussi sur les enquêtes socio-économiques. Ce travail permettra d’apprécier l’évolution du volume d’eau du
Lac au cours de la période observée, et son incidence sur l’environnement socio-
économique, vues sous l’angle de la crise alimentaire, de la baisse des activités
économiques.