Abstract :
[fr] Ce travail de fin d'études avait pour objectif d'étudier différents facteurs favorisant la résilience des enfants et influençant leurs réactions à la suite d'événements potentiellement traumatisants. Cette étude a été réalisée en collaboration avec des écoles primaires, mouvements de jeunesse et centres de placements familiaux, où on été recrutés 30 enfants tout-venant et 10 enfants placés en famille d'accueil. Nos récoltes de données se déroulaient en trois temps : une anamnèse était d'abord menée avec l'enfant et ses parents. Ensuite, un test de quotient intellectuel (WISC-V) était proposé à l'enfant (Wechsler, 2016). Enfin, lors de la dernière rencontre, l'enfant complétait deux questionnaires : le premier sur sa résilience (CYRM ; Ungar & Liebenberg, 2011) et le second sur la présence de symptômes post-traumatiques (CPTS-RI ; Frederick et al., 1992).
Les résultats ont montré que plus les capacités intellectuelles de l'enfant sont hautes, plus il est résilient et moins il présente de symptômes post-traumatiques. Selon nos résultats, les indices du quotient intellectuel impactent différemment la résilience et le psychotraumatisme chez l'enfant. Ensuite, nos analyses ont fait émerger un facteur inattendu : celui de la surprotection parentale. Enfin, alors que, chez les enfants tout-venant, nous obtenons une relation significative entre leur quotient intellectuel et leurs symptômes post-traumatiques, nous ne retrouvons pas cette association chez les enfants placés. Par ailleurs, notre étude suggère que différents facteurs, tels que le nombre de placements et les contacts avec la famille d'origine, influencent la sévérité des symptômes post-traumatiques des enfants placés.
En conclusion, le quotient intellectuel de l'enfant semble être un facteur pertinent dans l’étude de la résilience et des troubles post-traumatiques chez l’enfant. De manière générale, les recherches futures devraient mettre en place des études portant sur de plus grands échantillonnages, avec un design longitudinal. De plus, il serait intéressant qu'elles étudient plus précisément les mécanismes sous-jacents du lien entre le quotient intellectuel de l'enfant, la résilience et le trouble du stress post-traumatique.