Archi-écritures et Pay(S)ages en pro-jet: Recherche et ateliers d'Architecture et de Paysage

Réinventer les milieux de vie au départ de valeurs culturelles induisant nouvelles interactions entre homme et milieux est la condition même de subsistance et de devenir de l‟humanité.
Le dessin et la mise en projet de l’espace vécu dans ses différentes configurations et significations sont à la base des recherches du LabVTP, laboratoire Ville-Territoire-Paysage, Faculté Architecture ULiège. Dans l‟esprit de la Convention Européenne, le paysage, comme tout inclusif perçu par les populations et agi par les actions naturelles et humaines, forme, avec l‟urbanisme et l‟architecture, un continuum disciplinaire appréhendant les différents matériaux de composition à toutes les échelles d‟équilibre.
La dimension historique, en tant que séquence temporelle d‟actions qui construisent, modifient et épaississent le territoire (palimpseste, A.Corboz) est placée au centre des lectures territoriales qui fondent à la fois les projets d‟architecture et de paysage. Le projet, comme mode de questionnement produisant des connaissances pertinentes, et « la recherche sur et par le projet » sont la spécificité des démarches réflexives (inductives/déductives/abductive).
Les missions universitaires d‟enseignement, recherche et services à la communauté se complètent et s‟enrichissent mutuellement autour d‟ateliers d‟expérimentation. Des contextes opératoires, combinant recherche et enseignement, sont choisis en raison de leur exemplarité sur le plan de leurs identités paysagères et dynamiques de mutations, mais aussi en raison de l‟engagement de citoyens et d‟acteurs de terrain à agir sur le changement. L‟enseignement bénéficie à la fois d‟un terrain d‟apprentissage et d„observation en contexte et en temps réel. Les formations professionnelles profitent aussi de ces pratiques et, à travers des focus groupes, donnent en retour des avis sur leur exploitabilité ou manques. Les terrains d‟expérimentation permettent d‟implémenter, nuancer, généraliser et diffuser les méthodes mises au point dans le laboratoire.
Les collectivités profitent de visions émancipées d‟étudiants, formés à l‟ouverture d‟imaginaires, et de l‟apport d‟experts-chercheurs aidant à l‟énonciation de principes et besoins pour le projet. Ces démarches sont menées en dehors de toute contrainte contractuelle. Elles peuvent cependant aider à en préparer les contours. Les spécialisations diversifiées des enseignants-chercheurs permettent des lectures et écritures plurielles (art, moyens d‟expressions, composition urbaine et paysagère, patrimoine, etc.). Différentes approches, outils et modes d‟articulation/interrelation sont ainsi mobilisés.