Abstract :
[fr] Dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle, la Belgique, comme beaucoup d’autres pays européens, reconsidère la relation art-industrie à travers une multitude de projets culturels (littéraires, artistiques, architecturaux) qui ont pour objectif la création d’un ‘système des arts’ fondé sur un langage commun qui peut être partagé et compris par toutes les classes sociales. Ce débat peut être analysé à travers une série d’initiatives destinées à diffuser, par le biais de différents canaux tels que l’enseignement, l’art et la littérature, une nouvelle manière de concevoir l’architecture, les arts appliqués et donc les modes de vie, à même d’incarner des valeurs nationales tout en stimulant l’industrie, l’économie et l’éducation, dans le cadre d’un processus général de transformation et modernisation du pays. Cet article explique d’une part comment les élites politiques, culturelles et industrielles se sont attelées à construire une conscience nationale au moyen d’un langage historiciste fondé sur l’union des arts, utilisé par les architectes, les artistes, les artisans, les dessinateurs et les consommateurs, et d’autre part comment ce projet, qui avait pour objectif d’unifier la Belgique au travers des arts, a fini par s’éteindre vers la fin du siècle, non sans avoir contribué à la création d’un Art nouveau. © 2019, © 2019 Informa UK Limited, trading as Taylor & Francis Group.
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