[fr] Alors que les progrès concernant le dépistage et la prise en charge des patients atteints du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ont été considérables, il constitue toujours à ce jour un problème majeur de santé public.
En effet, il est estimé qu’en 2017 près d’1,8 millions de personnes ont été infectées1. Pour les patients inconscients de leur séropositivité s’installe une course contre la montre avant de développer le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA). Ce syndrome se définit par le développement d’une ou plusieurs infections opportunistes ou de cancers tel que le sarcome de Kaposi, apparaissant plusieurs mois ou années après l’infection par le VIH, ou un compte de lymphocyte T CD4+<200/mm3,2.
Il apparait alors un défi médical d’introduire au bon moment la thérapie anti-rétrovirale (ART) sans risquer l’ «immune reconstitution inflammatory syndrome» (IRIS), source d’une mortalité importante chez les patients présentant une ou plusieurs infections opportunistes3.
Il sera présenté la prise en charge d’un patient nouvellement diagnostiqué au stade SIDA (groupe C dans la classification HIV/SIDA du Center for Disease Control and Prevention) ayant développé une méningite à Cryptoccocus neoformans. Quelle est alors la stratégie thérapeutique prenant en compte à la fois l’infection opportuniste du patient et les risques de l’introduction de l’ART?
C’est cette même question qui a fait débat au sein de l’équipe médicale tout au long de la prise en charge et à laquelle nous tenterons de répondre au cours de ce travail.
Disciplines :
Immunology & infectious disease
Author, co-author :
Benchimol, Lionel ; Centre Hospitalier Universitaire de Liège - CHU > Autres Services Médicaux > Service d'ORL, d'audiophonologie et de chir. cervico-faciale
Language :
French
Title :
Prise en charge d’une méningite à Cryptococcus neoformans chez un patient VIH positif