Abstract :
[fr] Sur la base d’un corpus constitué de 296 graffitis recueillis au sein de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège, nous proposons un modèle du graffiti, à l’aune de la notion de médium. Nous questionnons la pertinence de cette notion en interrogeant sa plus-value théorique. Pour ce faire, nous avons construit notre argumentaire en deux moments. Dans un premier temps, nous exposons brièvement les résultats de nos recherches antérieures. Nous y définissons notre corpus, ainsi que notre typologie. Nous abordons ensuite la question du support et de la situation de communication. Fort de cette assise théorique, nous abordons dans un second temps la question du médium. Ce parcours nous permet de circonscrire efficacement son rôle. Au terme de notre analyse, nous définissons le graffiti comme un ensemble de média, partageant comme criterium un support identique. Dès lors, il est possible de distinguer précisément les contraintes propres au médium de celles propres au support ou à la situation de communication. Enfin, en prolongement, nous formulons plusieurs observations relatives à quelques contraintes formelles propres au médium. C’est sur une analyse de cas illustrant l’articulation entre le médium, le support et la scène que nous concluons notre article.
[en] We propose a model of graffiti, based on the notion of medium. Our study is based on a corpus of 296 graffiti collected in the Faculty of Philosophy and Letters of the University of Liège. We investigate the relevance of this notion by questioning its theoretical added value. To do this, we build our argument in two steps. Firstly, we briefly discuss the results of our previous research. We define our corpus, as well as our typology. Then, we approach the concept of support along with the situation of communication. Secondly, on this basis, we can study the medium. At the end of our analysis, we define graffiti as a set of media, sharing an identical support. Therefore, it is possible to precisely distinguish the constraints specific to the medium from those specific to the support or the communication situation. Finally, we make several observations relating to some formal constraints specific to the medium. It is on a case analysis illustrating the articulation between the medium, the support and the scene that we conclude our article.