Numérisation du patrimoine, l'ultime sauvegarde

Les méthodologies de documentation du patrimoine bâti se sont complétées ces dernières années par de nouvelles techniques de relevé produisant une information de plus en plus complète et réaliste.

L’identification de l’authenticité du patrimoine repose, notamment, sur l’interprétation des documents, des plans, des données collectés grâce à l’observation d’un bien. Toute observation d’un aspect du patrimoine se doit d’être la plus objective possible afin de ne pas biaiser la reconstruction de la réalité basée sur cette représentation. Rappelons que toute représentation ne symbolise qu’une partie de la réalité selon un point de vue, un contexte, une technique donnée. La multiplication des techniques d’acquisition et de numérisation du patrimoine (lasergrammétrie, photogrammétrie, …) engendre de plus en plus de représentations biaisées – ou non objectivée – du patrimoine.

Dans le cadre de cette présentation, nous décrivons les bases indispensables d’une documentation pour laquelle les processus de collecte de données sont normalisés afin d’identifier, quantifier et expliquer les limites des jeux de données produits. Ceci permet de « visualiser » le biais de représentation entre le modèle et la réalité et de ne pas induire de mauvaise interprétation.

Actuellement, il est de plus en plus fréquent que la représentation numérique du patrimoine soit la seule description encore disponible des aspectés géométriques d’un bien. Dans ce cas, la conservation du modèle numérique revêt une importance capitale car il représente seul vestige porteur de certaines valeurs patrimoniales du bien. La présentation montrera, par quelques exemples l’importance et la difficulté de rendre un modèle numérique authentique.