La recherche d’une architecture congolaise : tropicalité et vernacularité

Les nouveaux bâtiments dans les villes de la République Démocratique du Congo manquent de plus en plus d’architecture. Ils ne sont pas adaptés au climat et semblent copiés. Aucun effort n’est fourni pour une architecture propre. Et pourtant, des cases vernaculaires aux immeubles de Laurens, Houyoux et Strebelle en passant par les bungalows, les bâtiments qui ont été construits au Congo avant et peu après l’indépendance, représentent encore aujourd’hui, des leçons de bioclimatisme et d’expressionnisme, dont les architectes congolais actuels gagneraient à s’inspirer. Un examen sommaire des solutions techniques pourvues dans l’histoire pour assurer la ventilation et l’isolation nous permettra de construire des bâtiments simples, à moindre coût énergétique et surtout propres à notre milieu. Il s’agit d’analyser, en prenant l’histoire comme preuve, comment les architectes ont, à plusieurs reprises, (ré)interprété la tropicalité et se sont inspirés du vernaculaire dans l’optique d’offrir au pays et particulièrement à la ville de Kinshasa, une esthétique architecturale sui generis.