Abstract :
[fr] Cet article illustre combien la mise sur pied d’une Maison des Sciences de l’Homme à l’Université de Liège, la première en Belgique, s’inscrivit pleinement dans un « nouveau régime de connaissances » où, derrière des questions subjectives, existentielles,se jouent de véritables défis de société. D’autre part, des questions sociales se voient de plus en existentialisées. Derrière les retraites, les questions liées à la justice, à l’espérance de vie, à la vieillesse, aux thèmes des migrations, etc. de véritables drames se jouent parfois au niveau des existences. Toutes ces questions « objectives », débattues, argumentées par les universitaires, sont ainsi illustratives de questions existentielles qui touchent et préoccupent profondément les citoyens car elles renvoient à leur santé, à leur épargne, à leur habitat, à leur ville, à leur famille, à leur couple, à leur corps, à leur intégrité physique et corporelle. Autant de questions qui mettent les connaissances en débat, voire en tension, avec les politiques, avec les experts mais aussi avec l’existence même de citoyens qui pensent, réfléchissent, agissent et produisent eux-mêmes des connaissances sur les situations qu’ils vivent et qui les engagent dans leur propre quotidien, en tant que patients, usagers, épargnants, retraités, etc.