[fr] Le XIXe siècle est tourné vers la mise en vitrine des œuvres et des personnes. De la marchandise à la performance artistique, tout est mis en montre et en spectacle dès lors qu’il s’agit d’exister sur la scène publique que constituent la rue, le boulevard, le café, la boutique. Voir et être vu sont les deux impératifs d’un nouveau paradigme qui relie la présentation de soi à la consommation. Dans ce contexte, le secteur de l’édition n’est pas en reste. La couverture de livre, la une de journal, la gravure imprimée et bientôt le portrait-carte de visite participent directement à cette course à la monstration. En tant que médiateur de la visibilité d’autrui, l’éditeur joue un rôle majeur. Mais il apprend aussi, le siècle avançant, à organiser sa propre promotion et à mettre en valeur ses fonctions. La maison d’édition Aubert est représentative de cette ère de la spéculation sur les biens culturels qui fait de l’enseigne une marque et de l’homme de presse un entrepreneur charismatique.
Disciplines :
Literature
Author, co-author :
Stienon, Valérie ; Université de Liège - ULiège > Département de langues et littératures romanes > Litt. française (19è et 20è) - Sociologie de la littérature
Language :
French
Title :
L’éditeur en spectacle. La vitrine de la maison Aubert