Intérêt de la toxine botulique en périopératoire de chirurgie palpébrale

La toxine botulique ou « botox » ne doit plus être présentée. Son utilisation princeps était ophtalmologique et les injections des rides du lion, de la patte d’oie et du front ont défini les bases de la médecine esthétique au début des années 80. Pourtant, les utilités péri-opératoires de la toxine botulique, en particulier en pré-et postopératoire de blépharoplastie supérieure ou de chirurgie de ptôsis, restent méconnues. L’usage de la toxine botulique en préopératoire de chirurgie palpébrale permet en effet de réduire la compensation frontale pratiquement toujours retrouvée en présence de paupières lourdes, pour un meilleur calibrage, une meilleure prédictibilité et une meilleure tenue chirurgicale. En postopératoire immédiat, l’effet persistant de la toxine injectée avant l’intervention protège la cicatrice des mouvements fronto-sourciliers itératifs persistants et difficilement contrôlables, pour des cicatrices moins inflammatoires, puis moins fibreuses. L’utilisation ultérieure de la toxine botulique, complémentaire à la chirurgie, permet quant-à-elle d’aller plus loin dans les résultats à obtenir.