Abstract :
[en] Alcoholic hepatitis is a syndrome defined primarily by the clinical onset of jaundice in patients with a concomitant heavy consumption of alcoholic beverages. This pathology is managed by alcohol withdrawal with a 30-day survival rate of 90 %. For patients with severe alcoholic hepatitis, with a Maddrey score greater than 32 (taking into account bilirubin and prothrombin time), treatment with corticosteroids is discussed provided that a possible infection can be sufficiently excluded or adequately managed. The administration of corticosteroids is continued for 28 days if the Lille score, calculated after 7 days of treatment, is favourable (inferior to 0.45), leading to a survival rate of 80-90 %. However, if the Lille score is unfavourable (superior to 0.45), the prognosis is bad, with a survival of only 25-30 % at 6 months. Special attention needs to be paid to assure a sufficient caloric intake during the treatment period for a successful management. Liver transplantation, previously prohibited for this indication, can be discussed under certain circumstances. However, the success of treatment is contingent upon the alcohol withdrawal. Innovative drugs are currently under investigation to improve the prognosis of this condition.
[fr] L’hépatite alcoolique aiguë (HAA) se définit selon des paramètres essentiellement cliniques (ictère d’appari- tion récente chez un patient avec une consommation abu- sive d’alcool). L’HAA peu sévère est prise en charge par un sevrage éthylique, avec un espoir de survie de 90 % à un mois. Pour les patients atteints d’HAA sévère (évaluée par le score de Maddrey > 32, tenant compte de la biliru- bine et du temps de prothrombine), un traitement par corti- coïdes se discute, pour autant qu’une éventuelle infection ait pu être exclue ou jugulée. Le traitement par corticoïdes est poursuivi 28 jours si le score de Lille, calculé après 7 jours de corticoïdes, est favorable (< 0,45), avec un espoir de survie de 80-90 %. Par contre, si le score de Lille est défavorable (> 0,45), le pronostic est nettement plus péjo- ratif avec une survie de 25-30 % à 6 mois. Dans la prise en charge, on apportera une attention toute particulière à la nutrition avec un apport calorique suffisant. La trans- plantation hépatique, autrefois non autorisée dans cette indication, peut actuellement être discutée dans certaines circonstances particulières. La clé de la réussite résidera, de toute façon, dans le sevrage. Des médicaments nova- teurs sont actuellement en cours d’étude pour améliorer le pronostic de cette affection.
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