Abstract :
[en] To control pests and crops diseases, small scale farmers in the Niger River valley use a wide range of plant protection products which could induce harmful impacts on human health and environment. Dietary exposure to plant protection products residues was assessed in Niger River valley using the 24-hour recall method. Portion sizes were estimated using a collection of pictures previously prepared according to the local usual diet. A total of 45 samples of eight types of vegetables, representative of the most consumed in the study area (Niamey) during the dry hot and the dry cold season were collected. Samples were analyzed using a multi-residue method (QuEChERS) by gas chromatography-mass spectrometry (GCMS/
MS) and liquid chromatography-mass spectrometry (LC-MS/MS) that can detect more than 540
active ingredients. Residues of insecticides were detected in 64.4% of the analyzed samples. Among them, 26.7% contained residues above maximum residue limits (MRLs), 35.5% below MRLs, 2.3% of samples had residue equal to the MRLs. Chili peppers, tomatoes, moringas, head cabbages, sorrel leaves and peppers were the most contaminated vegetables. Their residue levels were, respectively, 4.6 mg/kg of chlorpyrifos-ethyl, 0.29 mg/kg of dichlorvos, 1.8 mg/kg of cypermethrin, 1 mg/kg of chlorpyrifosethyl, 0.46 mg/kg of acetamiprid and 0.41 mg/kg of dichlorvos. To evaluate the intake and characterize the risk level for adults and children, the EFSA PRIMO model spreadsheet (Pesticide Residue Intake Model) was used. The exposure results based on consumptions at the 97.5th percentiles show that the highest predicted exposure values for a short-term intake (PSTI) was obtained in the case of consumption
of head cabbages (532% of ARfD) for adults and tomatoes (1052% of ARfD) for children. Whatever the product, the risk of exposure was higher for children than for adults for all detected residues.
[fr] Pour lutter contre les bioagresseurs des cultures, les agriculteurs de la vallée du fleuve du Niger utilisent une large gamme de produits phytopharmaceutiques. Particulièrement toxiques, les substances actives contenues dans ces produits peuvent induire des effets nocifs importants tant sur la santé humaine que sur l'environnement. Cette étude a porté sur l'exposition alimentaire aux résidus des produits phytopharmaceutiques dans la vallée du fleuve du Niger. L’enquête de consommation a été conduite en utilisant la méthode du rappel de 24 heures. Les tailles des portions sont estimées à partir d’une collection d'images préalablement préparées selon le régime alimentaire local habituel. Au total, 45 échantillons de huit types de légumes, les plus consommés dans la zone d'étude (Niamey) pendant la saison sèche froide et la saison sèche chaude ont été collectés. Les échantillons ont été extraits par la méthode QuEChERS
multi-résidus puis analysés moyennant la chromatographie en phase gazeuse (GC-MS/MS) et la
chromatographie en phase liquide couplées à la spectrométrie de masse (LC-MS/MS); cette méthode concerne un jeu de plus de 500 substances actives. Les résultats montrent que des résidus d’insecticides ont été détectés dans 64,4% des échantillons parmi lesquels 26,7% des échantillons contiennent des résidus supérieurs aux limites maximales de résidus (LMR) et 2,3% des échantillons contiennent des résidus égaux aux LMR, 35,5% des échantillons ont des teneurs en résidus inférieures aux LMR. Les légumes les plus contaminés sont le piment, la tomate, le moringa, le chou pommé, les feuilles d'oseille et le poivron avec 4,6 mg/kg de chlorpyrifos-éthyl, 0,29 mg/kg de dichlorvos, 1,8 mg/kg de cyperméthrine, 1 mg/kg de chlorpyrifos-éthyl, 0,46 mg/kg d'acétamipride et 0,41 mg/kg de dichlorvos, respectivement. Pour évaluer l'apport journalier et caractériser le niveau de risque pour les adultes et les
enfants, la feuille de calcul du modèle PRIMO de l'EFSA a été utilisée. Les résultats basés sur les
consommations au percentile 97,5 montrent que les plus fortes valeurs d'exposition à court terme (PSTI) sont obtenues dans le cas de la consommation du chou-pommé pour les adultes (532% de la valeur de référence) et la consommation des tomates pour les enfants (1052% de la valeur de référence). Quel que soit le type de produit agricole, les enfants semblent être plus exposés que les adultes pour tous les résidus détectés.