Abstract :
[fr] Considéré par beaucoup de sylviculteurs européens comme une essence d'avenir, le douglas (Pseudotsuga menziesii (Mirb.) FRANCO) se caractérise avant tout par un très grand potentiel de productivité assorti de propriétés mécaniques remarquables ( de CHAMPS et DEMACQ, 1996). Encore faut-il que le sylviculteur identifie clairement l'itinéraire sylvicole à assigner à ces peuplements sur des bases aussi objectives que possibles. Les critères devant orienter ce choix relèvent autant de l'adéquation essence-station qui est un préalable à leur installation, que des exigences du marché ou encore, dans le contexte d'une sylviculture de production, de la rentabilité financière du projet sylvicole retenu. L'objectif de la présente étude est d'évaluer de manière générale la rentabilité financière potentielle d'une plantation de douglas en Wallonie. Au travers d'une comparaison de quelques scénarios sylvicoles représentatifs des grandes tendances en matière de culture de cette essence, nous essaierons également d'apprécier l'impact du choix sylvicole, non seulement sur la rentabilité du projet, mais également sur les caractéristiques dendrométriques, voire technologiques, des peuplements ainsi façonnés. Une telle démarche de comparaison de scénarios sylvicoles implique avant tout de disposer d'un outil capable de prédire, d'une manière aussi fiable que possible, l'évolution sur plusieurs décennies de peuplements forestiers soumis à un traitement sylvicole donné. Il convient également de bien préciser la démarche retenue pour effectuer les comparaisons de rentabilité financière en insistant sur l'interprétation à donner à celles-ci. Nous présenterons tout d'abord le modèle de croissance que nous avons utilisé dans le cadre de cette étude (paragraphe 2) et préciserons les modalités d'évaluation financière mises en oeuvre (paragraphe 3). Nous détaillerons ensuite, sur base des principaux paramètres sylvicoles (révolution, densité de plantation, calendrier et nature des éclaircies), les différents scénarios considérés dans cette comparaison (paragraphe 4), ainsi que leurs performances respectives (paragraphe 5). Nous conclurons enfin sur la portée des résultats enregistrés et les limitations d'une telle étude (paragraphe 6).