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Abstract :
[fr] Très aimablement Vincent Israël-Jost me propose de prendre part à ce colloque et, puisqu’il s’agit de mettre ici les disciplines en dialogue, il me demande de représenter, en quelque sorte, la voix des historiens : je suis donc invité à vous parler de « l’objectivité en histoire » ou, selon une formule toute provisoire que je retrouve dans un premier dossier de présentation de notre rencontre, des « aspects historiques » de l’objectivité – ce qui n’est évidemment pas exactement la même chose et, au moment où je me décide enfin à préparer cette intervention, ne fait qu’ajouter à mon trouble devant l’ampleur de la tâche. Je me dis donc que, pour répondre à cette double suggestion, l’idéal serait de vous proposer une « perspective historique sur la question de l’objectivité en histoire ». D’emblée, ceci me situe, d’une certaine manière, dans la foulée dé-essentialisante si brillamment défendue par Daston et Galison. Roborative perspective, s’il en est, et qui permet d’échapper, j’en ai la conviction, aux apories traditionnelles. Car, en effet, il me semble que bien des débats animant depuis longtemps, sinon depuis toujours, la « conversation historienne » s’échouent à tenter, seulement, de faire la part entre « objectivité » et « subjectivité » dans la construction des savoirs historiens.