Éric Chevillard; Alexandre Jardin; Satire; Imposture; Autofictif; Littérature française contemporaine
Disciplines :
Literature
Author, co-author :
Saint-Amand, Denis ; Université de Liège - ULiège > Département de langues et littératures romanes > Litt. française (19è et 20è) - Sociologie de la littérature
Language :
French
Title :
Démolir Jardin
Publication date :
2018
Journal title :
Critique: Revue Générale des Publications Françaises et Etrangères
«Et je n'ai accepté que cette infamante mention roman figure sur mes livres que pour m'introduire, ainsi masqué, dans les intérieurs paisibles des lecteurs de bons vieux romans, et là, dans la place, arracher enfin ce masque niais, montrer mon visage défiguré par l'effroi et le rire, et que tous les miroirs de la maison grimacent avec moi - à tant grimacer qu'ils se brisent.» (É. Chevillard, «Portrait craché du romancier en administrateur des affaires courantes», dans L. Zimmermann (éd.), L'Aujourd'hui du roman, Lormont, Éditions Cécile Defaut, 2005, p. 14.)
É. Chevillard, L'Œuvre posthume de Thomas Pilaster, Paris, Minuit, 1999, p. 53.
É. Chevillard, «Des crabes, des anges et des monstres», entretien avec Mathieu Larnaudie, dans Devenirs du roman, Paris, Inculte, 2007.
Sur ce point, voir D. Saint-Amand et L. Tilkens, «Ce qu'Éric Chevillard fait à la critique académique», Contextes, «Varia», 2017, [en ligne].
É. Chevillard, L'Autofictif. Journal 2007-2008, dans L'Autofictif ultraconfidentiel, Talence, L'Arbre vengeur, 2018, p. 24.
É. Chevillard, «Avertissement», ibid., p. 19.
É. Chevillard, «Le tombeau d'Alexandre Jardin», Hespéris, no 6, automne 2000, p. 29 [texte disponible sur le site internet de l'auteur].
D. Noguez, L'Arc-en-ciel des humours, Paris, Le Livre de poche, 2000, p. 22.
L'Œuvre surgit de cette façon au cŒur des Chiens écrasés, héritage des Nouvelles en trois lignes de Fénéon résumant en quelques mots le sort funeste d'animaux de compagnie imaginaires: «Comme Jean Chalopin apprenait la parution prochaine d'un nouveau roman d'Alexandre Jardin à son compagnon de promenade Étienne Giboulot, le magnifique setter de ce dernier, Huricane, arrachant sa laisse des mains de son maître - l'instinct des animaux est une chose admirable - qu'avons-nous fait du nôtre, mes amis? - a couru se jeter sous un train.» (É. Chevillard, Chiens écrasés, Paris, Le Tigre, 2011, p. 23.)
Sur ces personnages récurrents qui participent au comique de répétition de l'Œuvre et à la mise en place d'un rire de connivence avec les lecteurs, voir D. Vrydaghs, «Quand un blog devient une Œuvre: L'Autofictif d'Éric Chevillard», dans Mémoires du livre, Volume 8, no 1, La Littérature sauvage, sous la direction de D. Saint-Amand, 2016, [en ligne].
«Oh ! C'est comme si toutes les lettres patiemment assemblées qui forment notre littérature soudain se délitaient et que toute cette encre démontée déferlait sur nos jours, saccageant nos fragiles beautés, achevant le tremblant espoir, ulcérant les cŒurs nobles, ruinant la possibilité même de l'amour, et nos jours désormais ne seront plus que plaintes amères et cris discordants ! /Oh ! quelle souffrance ! quelle pitié ! cette prose lourde, grumeleuse, encombrée, et qui ne prend pas: on dirait que chaque mot a raté son créneau dans la phrase ! /Oh ! comme nous sommes malheureux ! comme tout grince et grimace ! comme nous errons, éperdus, dans les labyrinthes du non-sens, comme les marais nous happent, et tous ces embarras, ces empêchements inédits ! Oh ! mes amis, aimons-nous fort, touchons-nous, pleurons ensemble: Alexandre Jardin publie un nouveau livre !» (É. Chevillard, L'Autofictif ultraconfidentiel, 9 avril 2008, p. 88-89.)
É. Chevillard, L'Autofictif ultraconfidentiel, p. 1139 (5 décembre 2016).
É. Chevillard, Défense de Prosper Brouillon, Lausanne, Éditions Noir sur Blanc, 2017, p. 95.
G. Flaubert, Correspondance, t. I, janvier 1830-mai 1851 [1973], éd. J. Bruneau, Paris, Gallimard, coll. «Bibliothèque de la Pléiade», 1980, p. 678-679.