Etudier les interactions à travers l'analyse de récits de vie : une méthode qualitative goffmanienne ?

L’étude des interactions sociales est souvent considérée, notamment depuis les travaux d’Erving Goffman, comme devant passer par l’outil méthodologique de l’observation participante. Or, dans le cadre de mon terrain (Liège, Belgique), visant l’examen de la condition de jeunes individus afro-descendants, il est apparu que cet outil n’était pas suffisant et que le passage par le récit de vie était un complément indispensable. Ainsi, l’enquête de terrain socio-anthropologique nécessite régulièrement le recours à des méthodes différentes, mais complémentaires, afin d’appréhender toute la complexité de ce qui se joue dans les interactions sociales. Enfin, il est possible de rapporter les spécificités de cette enquête à la méthodologie mise en œuvre par Erving Goffman lui-même et les chercheurs qui utilisent son appareillage théorique et/ou ont choisi d’étudier les interactions sociales. Dans cette communication, je montre alors in fine que le récit de vie constitue bien une méthode qualitative goffmanienne.