Penser la radicalisation pour construire la résilience : penser la résilience pour construire la prévention et l’intervention dans le domaine de la radicalisation violente

Les attentats revendiqués par l’Etat Islamique qu’ont connus plusieurs pays occidentaux au cours de ces deux dernières décennies ont créé un climat d’insécurité, de peur et d’urgence, incitant à la mise en place de politiques visant à assurer la sécurisation du peuple. La lutte contre le terrorisme est un défi majeur qui concerne toutes les sociétés. C’est par la compréhension des processus de de radicalisation violente que l’on peut développer des politiques proactives et non seulement réactives, notamment à partir de stratégies de prévention. C’est au niveau de la prévention que la résilience a été le plus souvent convoquée dans le champ de la radicalisation sur le plan international. En effet, une revue de la littérature (Celso, 2016 ; Mirahmadi, 2016 ; Feddes et al., 2015 ; Hardy, 2015 ; Aly et al., 2014 ; Rogers, 2008) rend compte qu’il est souvent question de résilience quand on envisage de prévenir la radicalisation et d’atténuer les risques de radicalisation dans de nombreux pays. Dans le cadre de cette communication, nous partirons d’une analyse des concepts de radicalisation et de résilience, ainsi que de leurs usages dans les contextes de la prévention et de l’intervention dans le domaine de la radicalisation violente. D’une part, une action de prévention visant le soutien de la résilience via un média « théâtre » dans un contexte scolaire en sera une illustration concrète. D’autre part, une analyse de cas (d’un jeune radicalisé ayant participé à des activités d’un groupe terroriste) permettra de dégager les interventions pouvant soutenir la résilience de ces jeunes dont la radicalisation violente et les suites pénales et sociales, peuvent être considérées comme des traumatismes multiples.