Abstract :
[fr] Les actions qui se veulent plus respectueuses de la nature et de l’environnement apparaissent aujourd’hui en augmentation et elles semblent poursuivre des objectifs clairement définis et délibérément appliqués. En France, le refus de lutter par empoisonnement pour combattre la prolifération de certains animaux (ragondins et rats musqués) peut être vu dans cette mouvance récente. La priorité qui vient d’être donnée au piégeage vise en effet une meilleure protection des espèces menacées et de l’environnement en général.
Il nous semble pourtant que la lisibilité de cette décision et de sa mise en oeuvre n’est pas évidente. Pour mieux la comprendre, nous avons choisi de la regarder comme un processus d’«écologisation » c’est-à-dire comme une forme de recomposition des liens société-nature-technique. Ce faisant, nous proposons d’enrichir ce concept en mettant en évidence un processus qui résulte d’histoires particulières et peu prévisibles, qui n’est ni simple ni naturel, et qui est supporté par des objets matériels jouant le rôle de vecteurs concrets de changement.
Cet article est basé sur une recherche documentaire et sur septante entretiens réalisés avec les responsables des nouvelles structures collectives qui se développent en France, pour combattre la prolifération du ragondin et du rat musqué.
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