[fr] L’article analyse l’interaction entre deux dimensions de la culture de sécurité : le climat de sécurité et les comportements propices à la sécurité du patient. À partir d’un questionnaire administré auprès de l’ensemble du personnel d’un service de radiothérapie (SRT) employant
98 personnes, nous décrivons les principales forces et faiblesses du système de gestion de la sécurité (SGS) du service tel que perçu par son personnel. L’analyse des correspondances multiples (ACM) que nous réalisons permet de mettre en avant des liaisons entre perceptions du SGS et comportements de participation à l’amélioration de la sécurité des patients. Les résultats
démontrent que les perceptions négatives du personnel à l’endroit du SGS et notamment la méfiance envers le principe de non-punition sont liées à la manifestation d’une
absence de volonté de participer à la sécurité. De plus, dans le SRT étudié, nous observons une différence entre ceux qui ont une perception positive élevée de l’engagement
de la direction du service envers la sécurité et ceux qui en ont une perception positive modérée. L’étude démontre que seuls les travailleurs ayant des perceptions positives élevées de l’engagement de la direction ont la volonté de participer à l’amélioration de la sécurité. Enfin,
l’étude met en lumière deux souscultures de sécurité en fonction du secteur professionnel et du niveau de motivation envers la sécurité : la sous-culture des médecins opposée à celle du personnel de dosimétrie. Les premiers ont la volonté de participer à l’amélioration de la sécurité des patients alors que les seconds sont du groupe des travailleurs qui ne sont pas motivés.