Abstract :
[fr] Constat de départ :
Le tourisme cynégétique est en manque de légitimité sociale :
- concessionnaire étranger,
- répression des activités de braconnage,
- sentiment d’exclusion des populations riveraines face à la gestion et aux flux financiers opaques,
- image négative en occident.
Objectifs : recherche d’une voie alternative : tester un séjour labellisé « chasse durable et équitable » transparent, comprenant écotourisme, éducation environnementale et redistribution financières aux populations locales dans le parc du W (Burkina Faso, Niger et Bénin) et sa périphérie.
Approche : identification, construction du circuit, test, quatre partenaires (une association sans but lucratif, un opérateur privé burkinabé, le projet ECOPAS - Programme d’appui pour la conservation durable du Parc du W, les populations locales).
Résultats et leçons apprises : au final 1,7 % sur le coût total du voyage est reversé aux populations locales. Si les billets d’avion sont pris en compte, cela descend à 1,1 %. L’opérateur privé local absorbe tout le flux financier.
- les modèles de zones de chasse villageoise constituent des modèles très intéressants car ils
renversent le paradigme « développement compensatoire à la conservation, extérieur aux
populations » en « développement financé par la conservation, contrôlé par les populations » ;
- ce type d’approche est très dépendant de la conjoncture internationale ;
- l’équité reste une notion toute relative, fonction du point de vue de l’observateur ;
- les résistances institutionnelles (de l’Etat et des opérateurs privés) dans leur réelle volonté de
partage des flux financiers avec les populations locales sont immenses.