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Abstract :
[fr] En quoi les programmes de mobilité étudiante universitaire obligent-t-ils à repenser la didactique des langues et des cultures, ses objectifs, ses ambitions, ses conditions d’existence, ses modes d’expression locaux ? Quelles sont les spécificités de l’enseignement-apprentissage du français à/par ces étudiants en séjour dans des universités francophones ? Après une brève mise en contexte sociohistorique de la mobilité étudiante, en particulier en Francophonie, nous proposerons, d’une part, un état des lieux des recherches sur l’enseignement du français pour ce public d’étudiants universitaires nomades et plurilingues, et, d’autre part, quelques résultats de nos recherches passées et en cours. L’objectif de cette communication sera de présenter des pistes susceptibles de pallier le vide pédagogique et les difficultés rencontrées par les enseignants et les étudiants mobiles. Ce public d’apprenants, à la fois « exigeant et fuyant » (Anquetil, 2011), nécessite des ajustements, des dispositifs, des méthodes à la fois pluriels et spécifiques, dont nous tracerons les lignes principales. Notre intervention bénéficiera d’un triple éclairage : celui de la littérature scientifique récente (notamment les travaux de chercheurs publiés dans un numéro du Langage et l’Homme, à paraitre en juin 2017, que nous coordonnons) ; de notre recherche doctorale sur les représentations des acteurs (institutions et étudiants) à propos de la mobilité étudiante en Europe et des langues, en particulier du français (2013) ; et enfin, d’une recherche actuelle que nous menons sur les compétences écrites en français d’étudiants universitaire non francophones, débutée en 2016 à l’université de Sherbrooke, au Québec.