Abstract :
[en] This thesis explores subjectivities shaped by locomotive disability in the post-apartheid city through an ethnography of ordinary life. Locomotive disability encompasses every limitation of mobility due to an infirmity of the lower limbs. In my discussion, it is conceived as a ‘test’ (épreuve), namely an event that interrupts everyday routines and creates tensions between the responsibilities of different actors’ – people with disabilities, families, the state, etc. These tensions are articulated on various levels. In my discussion, I focus on three of them: the political field that determines a certain type of citizenship, the social networks that constitute the person, and finally the understanding people with disabilities have of their personal history. These levels combine to shape people’s subjectivity, and are analysed in a Foucauldian perspective not just as individuals’ relations with themselves, but also with others and the wider world.
[fr] Cette thèse se concentre sur les subjectivités particulières que produit la déficience locomotrice dans la ville postapartheid au moyen d’une ethnographie de la vie ordinaire. À cet effet, la déficience locomotrice désigne toute limitation des déplacements due à une infirmité des membres inférieurs. Celle-ci est dès lors conçue comme une épreuve, c’est-à-dire un évènement qui rompt avec le quotidien et met sous tension les responsabilités des différents acteurs impliqués – personnes en situation de handicap, familles, État, etc. En outre, ces tensions s’articulent sur différents niveaux dont trois sont particulièrement discutés ici : le champ politique qui détermine un certain type de citoyenneté, les réseaux sociaux qui constituent la personne et enfin le rapport des acteurs en situation de handicap à leur histoire personnelle. Ces trois niveaux se combinent pour façonner des subjectivités particulières, qui sont analysées dans un cadre foucaldien en tant que rapports à soi, mais également aux autres et au monde qui nous entoure.