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Abstract :
[fr] In Ancient Greece, century-old sanctuaries or newly founded ones were supposed to continue to attract worshippers indefinitely. However, not all sanctuaries met the same fate and some were abandoned, alongside the cult of the deities worshipped, while other deities continued to be worshipped at a different location. This study first aims at analysing the literary, epigraphic and above all archaeological evidence for such abandonments of sanctuaries and transfers of cults. The focus on two different kinds of urban relocations, synoecisms and metoecisms, during which sanctuaries are known to have been abandoned and cults transferred, then allows to consider the reasons that lead to the abandonment of some sanctuaries rather than others. It can thus be suggested than neither the abandonment of a sanctuary, nor the transfer of a cult, were considered the transgression of an unwritten norm and that these phenomena were much more widespread than usually thought.
[fr] Dans la Grèce antique, les sanctuaires anciens comme les sanctuaires nouvellement fondés étaient censés continuer à être fréquentés indéfiniment. Cependant, ce n’était pas le cas de tous les lieux de culte: certains pouvaient être abandonnés, de même que les divinités qui y étaient honorées, tandis que d’autres divinités continuaient à être honorées à un emplacement différent. Ce travail vise en premier lieu à analyser les sources littéraires, épigraphiques et surtout archéologiques qui nous renseignent sur des tels abandons de sanctuaires et transferts de cultes. L’étude de deux types de déplacements de population, les synécismes et les métécismes, au cours desquels de tels abandons et transferts sont documentés, permet par la suite de réfléchir notamment aux raisons qui expliquent l’abandon de certains sanctuaires plutôt que d’autres. L’analyse des sources disponibles suggère que ni les abandons de sanctuaires, ni les transferts de culte n’étaient considérés comme la transgression d’une norme tacite ou orale et que ces phénomènes sont beaucoup plus courants que ce qui est généralement supposé.