Abstract :
[fr] Jean Engelbert, le structuraliste Liégeois
Dans son article portant sur le projet du réaménagemeent de Liège, Jean Englebert fait référence à
la notion de superstructure, un système composé de 20 niveaux, dont les deux derniers sont laissés incomplets pour permettre un développement utérieur. Cet appel à un syst ème, à une structure, à
une composition ouverte comme l'évoque Jean Englebert en fin d'artcile, fait indubitablement écho
aux préoccupations des architectes des années 1960, remettant en question l'héritage des CIAM, en tant qu'institution de planification des villes, comme ville fonctionnelle. Jean Englebert s'inscrit
dans cette démarche, initée par le Team X. Ce groupement d'architectes explorera différents
modèles d'agrégation. Ces différents systèmes d'urbanisation donnent naissance à différents
processus, différentes métaphores pour désigner non, plus une composition, mais plutôt une
esthétique forcément ouverte, non-géométrique, pouvant s'adapter, capable de changer selon les
besoins des usagers des bâtiments. En 1959, à Otterlo, Oskar Hansen, contextualisera cette
esthétique ouverte dans sa conférence « la forme ouverte en architecture », opposée à la forme
fermée, qui essaye de définir les choses une fois pour toute. Les Smithson utiliseront les Clusters,
structures en grappes cellulaires et multifocales, Candilis-Woods,Josic, les notions de stem et de
web. Jacques Lucan, se référant à Banham, nous parlera des ces processus de projetation en tant qu'architecture informelle. Lucan nous dira également que nous sommes dans les années 1960, dans une période structuraliste. Jean Englebert en fait intrinsèqument partie. Il s'y inscrit et marque notre territoire liégeois d'une empreinte issue d'une pensée internationale. Au travers de son article sur le logement évolutif, il y est mentionné l'emploi de la cellule comme élément pouvant se jusxtaposer ou se superposer à l'intérieur d'un système type « ossature ». Cette préoccuaption cellulaire fait référence à d'autes architectes tel Jean Renaudie, ou Arata Isozaki, membre du courant métaboliste Japonais. L'ensemble des idées développées par Jean Englebert le place indéniablement dans une approche structuraliste propre de cette époque et place son travail et sa pensée dans la mouvance de la néo avant-garde de cette période.