[fr] Sigismondo D’India fait publier à Rome en 1624 son Huitième livre de madrigaux qui peut être considéré à la fois comme le sommet de l’art madrigalesque du compositeur et comme une œuvre majeure de la première moitié du XVIIe siècle. Avec ce recueil, D’India prend sans aucune ambiguïté la direction de l’esthétique monteverdienne.
On y relèvera en particulier la présence d’un discours concitato, genre utilisé pour la première fois par Monteverdi dans le Combattimento di Tancredi e Clorinda en 1624 – année de publication du Huitième livre de D’India – et qui ne sera « théorisé » qu’en 1638 par le compositeur crémonais dans la préface de son recueil de madrigaux guerriers et amoureux.
Cet article étudiera la manière dont, avant la publication de la préface de Monteverdi, D’India exprime la colère en musique, ce qui nous permettra d’aborder d’autres aspects musicaux et esthétiques de ce livre, comme les convergences et les divergences entre les styles des deux compositeurs, l’audace de l’interpénétration de la polyphonie et de la monodie, ou encore la dimension théâtrale et poétique de ces madrigaux, ici synonyme de spectacle vocal.
Disciplines :
Art & art history
Author, co-author :
Morales, Jorge ; Université de Liège > Département des sciences historiques > Musicologie
Language :
French
Title :
Sigismondo D’India, un Monteverdi “concitato”. Étude du huitième livre de madrigaux du compositeur palermitain