Keywords :
practice, text, textualization, enunciation, notation; pratique, texte, textualisation, énonciation, notation
Abstract :
[en] Our essay aims at continuing the work of Jacques Fontanille, who developed a Semiotics of Practice next to a Semiotics of Text. This work, and especially Pratiques sémiotiques (2008), takes up a problem already formulated by Jean-Marie Floch in the article « Êtes-vous arpenteurs ou somnambules ? L’élaboration d’une typologie comportementale des voyageurs du métro » (1990).
We will initially retrace the debate about the epistemological relationship between text and practice, outlining the forms of enunciative praxis. Secondly, we propose the concept of
we will consider the visualization that we call ‘notation’: this analytical form of mediation between text and practice does not have the same status of in-vivo textualisations, but it works like an ex-post reconstruction which highlights the main gestures and exchanges while performing their grammaticalization.
A more general aim of this essay is an enquiry into the legitimate objects of textual semiotics: what are the objects that it can analyze without betraying its principle of immanence, but also without being unable to analyze practice
[fr] Notre travail vise à poursuivre les travaux récents de Jacques Fontanille qui envisage, à côté d’une sémiotique du texte, le développement d’une sémiotique de la pratique. Les travaux de Fontanille et notamment Pratiques sémiotiques (2008) développent des propositions qui s’étaient déjà faites jour dans l’article « Êtes-vous arpenteurs ou somnambules ? L’élaboration d’une typologie comportementale des voyageurs du métro » (1990) de Jean-Marie Floch. Dans un deuxième temps, nous proposerons le concept de textualisation comme lieu de médiation entre texte et pratique : les textualisations (photographies, vidéos, prises de notes) permettraient de contrôler le déploiement de la pratique qui est, quant à elle, éphémère et insaisissable. Si les textualisations sont produites in vivo, la notation par contre est une visualisation de la pratique qu’y diffère : elle fonctionne plutôt comme une reconstruction ex-post de la totalité de la pratique mettant en scène les évènements saillants ainsi que la grammaticalisation des gestes et des échanges.
Plus généralement, l’objectif de ce texte est d’interroger les objets de la sémiotique : quels sont les objets qu’elle peut se donner, sans trahir un principe d’immanence qui a caractérisé la sémiotique textuelle et sans rester enfermée dans une condition qui la rend inapte à analyser les pratiques et à répondre aux questionnements de l’actualité sociale et de l’orientation de la recherche en sciences humaines ?
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